Pourquoi les gens restaient vague et toujours aussi mystérieux. Ce chevalier n’était pas réellement précis dans ses réponses et ne pas savoir ce qui allait se passer par la suite crispait le jeune homme qui continuait sa route sur la mule.
Il voyait au loin la silhouette de la demeure de l’homme et se dit que ce dernier semblait avoir un sacret héritage. La bâtisse était immense et se dénotait du paysage.
L’homme lui disait qu’il avait fait un bon travail, Gaël pensait plutôt qui avait endossé une tâche ou plutôt fait le sale boulot que les autres domestiques n’aimaient pas faire. En tout cas c’était sûr courir comme un malade dans la forêt, se retrouver couvert de boue et trempé il n’allait plus le refaire de s’y tôt. Au fond de Lui gaël en voulait énormément à cet homme qui faisait perdurer ce genre de tradition dégradant pour les pauvres gens. Gaël aurait voulu refuser d’être une proie, mais ce chevalier avait eu des arguments bétons pour l’en dissuader.

Gaël donna un petit coup de talon pour faire avancer plus vite son destrier s’approchant peu à peu de la demeure. Les murs et les détailles de la bâtisse devenaient de plus en plus distincte se dessinant sous les nuages gris de ce ciel tourmenté.
Les yeux miel du jeune homme observaient avec détaille cet endroit et quand il passa l’entrée de la demeure pour arriver dans la cour intérieure, Gaël leva la tête regardant dans sa totalité l’immensité du domaine.

Esther s’arrêta au milieu des graviers humides et des hommes s’avancèrent vers eux pour s’occuper de leur monture. Gaël descendit d’Esther et la caressa discrètement avant de fixer ces inconnus qui s’attelaient à leur travail. Il les observait avec curiosité puis tourna la tête vers les immenses grilles de l’entrée qui étaient encore ouvertes.
Durant un instant il hésita entre rester ici ou prendre ses jambes à son cou et partir en courant. Après tout malgré son physique frêle, il lui restait encore de la force même si cette course au milieu des bois l’avait bien fatigué.
Non vraiment à force de fréquenter tous ces nobles et chevaliers, Gaël avait fini par perdre toutes estimes et confiance en eux. C’était peut-être radical pour idée et régressif pour ces gens mais ils n’avaient jamais cherché à avoir une bonne image auprès des domestiques du château.

-Messieurs.

Une voix féminine résonna dans la cours ce qui fit sortir Gaël de ses pensées. Une servante les attendait à l’encadrement d’une grande porte les invitant à entrer. Gaël regarda le chevalier, puis la grille qui venait juste d’être refermé. Avec hésitation il finit par faire un pas vers la servante et rentra enfin au chaud dans cette immense demeure.
La porte se referma dans un bruit lourd et Gaël sentit aussitôt la chaleur l’envelopper. Il baissa ensuite sa tête vers ces pieds ou une marre d’eau commençait à se former à cause de ses vêtements trempés.

-Tsss…

Cette journée était vraiment étrange.

-Bien.

Gaël sortit du lit prenant avec lui un des draps puis regarda autour de lui cherchant quelque chose à enfiler. Mais vu l’état dans lequel il était, enfiler des vêtements n’était peut être pas approprié. Il s’enroula donc dans le drap et poussa une porte qui devait être cette fameuse salle des commodités.

[ Je vais au plus simple ]

Il referma la porte derrière lui et regarda ce qu’il pouvait bien y trouver. La pièce était simple quoi de plus normale pour ce genre de pièce. Gaël grimaça un instant et s’adossa à la porte. C’est dans ce genre d’instant que l’on se rencontre des folies que l’on a fait l’aveille.
Il n’avait rien montré mais en toute sincérité, d’un seul coup, il aurait donné n’importe quoi pour un bon siège bien moelleux. Se faire prendre à plusieurs reprises ça laissait des séquelles. Il posa un sur son ventre et laissa légèrement ses jambes fléchir. Un petit bruit de douleur lui échappa mais hors de question qu’il se montre faible, encore moins devant un chevalier. Même s’il n’était pas baraqué comme Lenn, il restait un homme fort et non une lavette. Alalala… La fierté masculine.

Il finit par se reprendre, se forçant à se tenir droit. Nouant un peu le drap, histoire qu’il tienne sur lui, ses mains allèrent se plonger dans un bac d’eau fraiche. Eau qu’il passa aussi sur son visage pour se réveiller. Une agréable sensation de fraicheur, lui parcourra le visage et légèrement le cou, quand l’eau s’y mis à ruisseler dessus.
Il leva le visage et l’essuya à l’aide un tissus qui était posé non loin du bac. Son regard miel chercha alors une pharmacie et se posa sur un meuble. Il se permit de l’ouvrir et en tira une bouteille d’alcool et de quoi appliquer le produit sur les plaies. Refermant l’armoire, il prit une grande inspiration et attrapa un peu son drap. Il poussa enfin la porte de la pièce et retourna dans la chambre où se trouvait le chevalier.

-J’ai trouvé ce qu’il fallait.

Il ne se dirigea vers le lit et monta dessus, s’installant juste derrière le chevalier. Débouchant la bouteille d’alcool, il visionna un peu plus l’ampleur des dégâts.

-Ca risque de faire un peu mal.

Quoi que ça risque de faire vraiment mal… Il appliqua le produit sur un morceau de tissus, qu’il posa doucement sur le dos laminé. Calmement, il désinfecta les plaies une à une sans dire le moindre mot. Est-ce le fait de se concentré ou le fait de ne pas vouloir faire plus de mal qui lui clouait le bec, ça il ne le savait pas. Seul les crépitements dans la cheminé s’élevait dans la pièce.

-C’est fini.

Il posa le tout sur la table de chevet, observant du coin de l’œil le dos rouge de Lenn. Celui-là allait garder un sacret souvenir de Gaël. Il resta immobile juste derrière le chevalier se demandant quelle tête ce dernier devait faire. La sensation devait être tellement peu agréable que Gaël se disait qu’il allait se faire à nouveau enguirlander.

-Euh… Ca va aller ? Dit-il d’une voix légèrement cassé. Je ne suis pas du genre à faire mal aux gens d’habitude. Rajouta t-il en s’approchant doucement de l’homme.

Gaël regardait les muscles de Lenn se tendre. Vu la couleur vive de la peau de ce dernier et la contraction de ses muscles saillants dans le dos, ce dernier devait avoir affreusement mal. D’ailleurs tout ceci faisait ressortir cette étrange marque qu’avait l’homme dans le dos. Le domestique se demandait d’où ça pouvait bien venir. Une blessure de guerre surement. Enfin… Tout le monde avait ses cicatrices. Gaël avait deux brulures au niveau d’un de ses poignets, le chevalier en avait un peu partout. Okay s’était différent.
Le domestique eut un sourire crispé en fixa le spectacle. Et quand la voix grave de l’homme résonna, ses paroles n’étaient pas de toute douceur. Bien au contraire, elles confirmaient la douleur qu’il ressentait. Limite qu’il ne faisait pas indirectement des reproches au jeune homme.

Deux mains attrapèrent Gaël qui perdit l’équilibre et se retrouva à nouveau collé contre un corps chaud. Il leva les yeux vers le visage tendu du chevalier.

-Hum…

Il se mit légèrement à rire.

-Je ne savais pas qu’un chevalier tel que vous était aussi douillé. Dit-il en riant. Je suis sûr que vous avez eu pire voyons.

Gaël attrapa un drap qu’il releva derrière Lenn et enroula les deux corps dedans.

-Ces marques partiront et… Gaël leva ses deux mains. Je crois qu’après la séance de coupage d’ongle, je ne risque plus de faire du mal à quelqu’un.

Il afficha un petit sourire puis posa une de ses mains sur les yeux de l’homme.

-Ferme les yeux et oublie un peu ton dos.

Son autre main passa dans la nuque du chevalier, l’obligeant à baisser la tête vers lui. S’approchant légèrement des lèvres de l’homme, il les frôla, puis les happas pour finir pas l’embrasser avec franchise. Un baiser tendre tout en restant légèrement fougueux. Sa main qui était posée sur les yeux de Lenn glissa durant ce long baiser. Gaël voulu se dresser mettant ainsi plus à l’aise Lenn qui était penché.

Une légère grimasse qui fit trembloter ses lèvres s’afficha sur son visage. Le domestique mit fin au baiser et tira d’un seul coup le drap au-dessus de sa tête allant se rallonger sur le lit lourdement. Qui rira bien rira le dernier. Bin, là s’était tout à fait le cas. Il avait bien rit de Lenn mais lui n’était pas mieux.

Tapis dans le lit, gaël marmonnait des jurons de toutes sortes dans sa tête. Il posa ses mains sur la tête et avait une forte envie de se cacher. Ce genre de situation n’était pas spécialement drôle pour la personne concerné et encore moi s’il y avait une personne à côté.
Idée stupide mais qui lui passa durant un instant par la tête était de faire le mort. Oui, stupide mais il croyait qu’on ne l’enquiquinerait pas ou taquinerait pas. Mais ça lui passa assez vite. Surtout quand il sentit des doigts effleurer l’endroit de ses soucis. Il ouvrit grand les yeux en fixant la tête de lit et son corps se tendit.
Et là il eut la question fatale suivit d’un baiser dans le cou. Gaël donna une tape vive à cette main taquine.

-Ne me touche pas ici !

Il enfonça sa tête dans un oreiller pour grimacer puis releva la tête pour à nouveau respirer.

-J’ai l’air d’aller bien ?..

Bon il avait eu pire mais se faire prendre comme il avait été prit en une nuit alors qu’il ne s’était pas laissé touché depuis un bon moment ça marquait toujours. Il tira un drap sur sa tête comme l’aurait pu faire un gamin et resta caché.

-Et je t’interdis de rigoler…. Dit-il d’une voix étouffé. Enfin… Fait le en silence si tu en as envie…

Il fallait avouer qu’il ne pouvait pas empêcher Lenn de rire, si l’homme en avait envie. Gaël finit quand même par sortir la tête de sous le drap et jeté un coup d’œil au chevalier, juste histoire de voir ce qu’il se passait à l’extérieur.
Il finit par caler une joue au creux de sa main, évitant du regard Lenn. [La même position que sur sa signature]

-Tu es sérieux en disant me faire à nouveau hurler de plaisir ?...

Ca glissait vraiment bien… En entendant ça le domestique s’empourpra. Pour glisser, il l’avait sentit glisser. Le problème ne venait pas de Lenn mais de lui. Le chevalier l’avait certes bien préparé mais lors du premier Round Gaël avait été un peu trop crispé à certains moments. Et ce genre de chose laissait parfois des traces.
Gardant sa joue calée au creux de sa main, Gaël avait bien du mal à cacher sa gêne. Ses yeux miel ne savaient absolument pas où se poser et il se sentait drôlement bête. Sa question était encore une fois stupide vu que les intensions du chevalier avaient toujours été claires. Gaël en perdait les mots. Il ne savait plus ce quoi dire, ni quoi faire.

-Euh…

Un rire nerveux lui échappa une nouvelle fois. Décidément la nervosité était à l’ordre du jour. Cette homme était en train de bousculer le peu de conventions qu’avait le jeune homme et s’était vraiment déstabilisant.
Gaël jeta vite fait un coup d’œil à Lenn, puis une deuxième fois.. .

-Ton truc pour que j’aille mieux. J’espère que ce n’est pas quelque chose de bizarre sinon je hurle. Dit-il avec sérieux.

Après tout, il ne savait pas à quoi pensait le chevalier. La chaleur de l’homme contre son dos lui faisait un bien incroyable au point d’en lâcher un léger soupire d’aise. Il baissa les yeux vers une des grandes mains du chevalier et y perdit son regard.

-Hum…

Avec hésitation, il posa une main sur celle de l’homme, y entrelaçant ses doigts et la serrant légèrement.

- Je ne sais pas si j’ai raison… Mais j’espère ne pas regretter… Marmonna t-il.

Après tout, peut être qu’il réfléchissait trop.

Gaël regarda le chevalier sortir du lit et enfiler son pantalon. Cet homme était vraiment bien bâtit. 0 côté de lui le domestique avait l’air d’un coquelet. Il devait attirer la convoitise et le regard de beaucoup de dames à la cour. Gaël pensait ça mais il en était presque sûr. D’ailleurs, il se demandait bien pourquoi cet homme trainait avec un domestique comme lui. C’est vrai quoi ! Le chevalier Van Helsing devait sûrement avoir un choix incroyable d’amants hommes ou femmes. Gaël avait entendu certaines rumeurs de couloirs mais entre ce qui est dit et vrai, il y avait souvent une grande différence.

Pendant l’absence de Lenn, le domestique passa par plusieurs phases. Tout d’abord une phase de doute. Puis de peur en pensant à cette crème. Mon dieu il ne savait absolument pas ce que ça allait lui faire, mais en tout cas il avait une bonne vision de son application. Il secoua légèrement la tête et s’allongea sur le dos, passant dans une phase de il faut que je me détende. Il fixa le plafond et écouta les crépitements du feu. Quand il entendit la porte s’ouvrir, Gaël sorti aussitôt de ses pensées et se redressa en tailleur sur le lit. Il fixa du regard cette boite que tenait le chevalier, la guettant comme si un mauvais présage allait arriver.

-M’allonger sur le ventre ? euh.. Attend.

Il attrapa la boite et l’ouvrit pour regarder ce qu’il y avait dedans. Une simple pommade s’y trouvait comme lui avait expliqué l’homme. Jetant un coup d’œil à Lenn, il approcha son nez de la substance et la sentie. Ca n’avait pas réellement d’odeur.

-Et c’est ça qui est sensé me faire du bien ?

Il regarda à nouveau son vis-à-vis.

-T’es vraiment obligé de me mettre ça ? C’est assez… Gênant de se faire soigner de la sorte par quelqu’un.

Allez racontez ça à quelqu’un et Gaël partirait dans une colère folle si cela se savait. Se faire tripoter c’est une chose et encore Gaël n’était pas du genre à se laisser tripoter. Mais se faire tripoter pour cette raison… Il en avait bien du mal à avaler sa salive.
Il remit le pot à Lenn et s’allongea tout en cachant son visage dans un coussin qu’il serra dans ses bras.

*Dans quelle merde, je me suis mis. J’ai l’air malin maintenant *

-Fait vite qu’on en finisse. Dit-il la voix étouffée par l’oreiller.

-Non pas besoin de me le rappeler. Répondit Gaël sans bouger la tête de son oreiller.

Il ferma les yeux, priant tous les dieux possible que tout ceci ne soit qu’un cauchemar alors qu’il sentit une main lui caresser une fesse. Il ne voulait absolument pas voir la tête que faisait Lenn. Ce dernier devait bien se marrer dans son coin.
D’un seul coup il eut envie finalement de revenir sur sa décision mais une substance froide alla s’appliquer à l’endroit de ses soucis. Gaël se pinça les lèvres et crispa sa poigne sur l’oreiller. Tout d’abord par s’que recevoir quelque chose d’aussi frais à cette endroit était assez inhabituel et puis il fallait l’avouer le domestique en cet instant en voulait à Lenn.

Tout ça était de sa faute. S’il n’y avait pas eux ce stupide jeu, cet alcool et tout le reste, Gaël n’en serait jamais arrivé là. Il avait l’impression d’être en ce moment un stupide animal qu’on soigne et encore la métaphore est bien trop gentille comparée aux pensées du jeune homme.

Sentir ce geste circulaire, lui faisait encore plus pincer ses lèvres étouffant un bruit qui restait au fond de sa gorge. Les muscles de son dos se crispèrent lentement à se contacte. Et quand Lenn lui demanda sans moquerie de remonter les fesses, le domestique leva légèrement le visage, sans pour autant la tourner vers l’homme.

-N’abuses pas de la situation.

Sa voix était légèrement cassée. Et pour sûr, là il en prenait un coup à son orgueil masculin. Un rideau de cheveux couleur chocolat, tombait de part et d’autre de son visage alors qu’il se redressait sur ses coudes. Mes le contacte de ces deux doigts, le fit un peu plus cambrer sans qu’il s’en rende réellement compte.
Gaël se pinça à nouveau ses lèvres en s’avouant qu’il ne contrôlait absolument pas la situation. Il détestait cet instant mais étrangement il se taisait aussi. L’embarras vous fait faire d’étranges choses…

L’homme avait arrêté ses mouvements circulaires. Gaël sentait cette crème qui peu à peu s’échauffait. Ce n’était pas désagréable bien au contraire. Il s’appuya fortement sur son coude droit et posa sa main gauche sur sa bouche. Ses pupilles noires au miel de cette mer de miel s’étaient légèrement dilatées.

La voix de Lenn lui venait à ses oreilles, il entant l’homme bouger, il sentait sa présence derrière lui… Durant un instant, il reteint sa respiration et laissa un silence s’imposer. Ecartant les doigts de devant sa bouche, il sentait ses oreilles s’échauffer.

-Oui… Ca agit.

Pourquoi mentir, s’était vrai.

-Euh… Je…

Il tourna légèrement la tête vers Lenn, le visage barré par de longues mèches de cheveux. Regardant cette noisette de crème sur les doigts de l’homme, il se dit qu’après tout ça ne pourrait que l’aider.

-Fais, mais doucement…

Gaël reprit appuie, mais cette fois sur ces deux mains. De toute manière, il ne pouvait pas se trouver dans une situation encore plus gênante que maintenant. Il se mit en position de manière à ce que se soit plus pratique pour Lenn. En appuie sur ses genoux et ses mains, il ne pouvait pas faire mieux.

-Si tu me fais mal, je ne serai pas responsable de mes actes. Murmura t-il en lançant un regard au chevalier.

Quand qu’il sentit ce doigt s’introduire, le dos de Gaël se cambra doucement. La crème froide alla l’envahir de l’intérieure la sentant le long des parois. Un deuxième doigt alla rejoindre son jumeaux dans un mouvement de va et vient. Le geste accélère et le domestiques attrape de ses mains les oreillers.

La tête baissée, une petite goute de sueur coula le long de sa tempe. Ses pupilles se dilatent de plus en plus et son corps subit de légères secousses. Et quand l’homme lui demandait s’il lui faisait mal, Gaël ne répondit rien. Il avait des papillons dans le ventre et une douce chaleur l’enveloppa. Le genre de chaleur qui se manifestait aussi bien au creux de son ventre qu’à l’endroit où il se faisait soigner.

La goutte de sueur alla s’écraser sur l’oreiller et durant quelques secondes Gaël ferma les yeux et sentit de pulsations au niveau de son entre jambe. Chose dont il fallait s’y attendre. Il lâcha un soupire étouffé et leva une main pour attraper un barreau de la tête de lit.

-Stop. Dit-il sans plus de conviction que ça.

Gaël calla sa tempe droite contre son bras qui tenait un barreau. Le rouge ne quittait plus ses joues et son érection ne se calmait pas. Sa respiration restait calme mais pour combien de temps, il ne le savait pas. Ses yeux étaient grands ouverts, fixant sa main qui était restée appuyé sur l’oreiller.
Il était bien conscient de ce qui se passait et Lenn allait bien s’en apercevoir. Sa main alla resserrer le barreau dans un léger grincement.
Ce qu’il ressentait était sucré et à la fois amer. Un partage entre un début de plaisir et une profonde frustration.

-Prends soin de moi…

Il avait sorti cela sans réellement le vouloir. Il l’avait pensé si fort que les mots étaient sortis de sa bouche. Les barrières de l’embarra s’étaient finalement effondrées.

Gaël se mordit la lèvre inférieure en sentant ce baiser dans son cou au point de rendre sa lèvre légèrement rouge. Tout ce que faisait Lenn n’était que provocation, mais douce provocation. Le domestique sentait son corps qui était de plus en plus en effervescence. Il n’était plus gêné, mais juste désorienté.
Sa main resserra un peu plus le barreau, il voulait à la fois que tout s’arrête mais il voulait aussi que tout ça continue. Il était plain de contradiction…
Le mouvement de son torse s’accentuait silencieusement et d’un seul coup son regard à la pupille dilaté se posa directement sur Lenn. Il lâcha alors le barreau et posa à plat sur le matelas, de part et d’autre du visage du chevalier ses mains.

Il fixa longuement le regard qui amusé de Lenn, du moins s’en été l’interprétation de Gaël. Ses hanches se mirent légèrement à bouger sous le rythme des doigts et le pire c’est qu’il aimait ce qu’il ressentait. La pudeur était vraiment bien loin en cet instant. Le plaisir passait en premier.

Il se pencha vers les lèvres de l’homme et alla les frôler dans un léger soupire.

-Je te jure que tu me payeras ça… Murmura t-il avant de s’emparer des lèvres de Lenn.

Le baiser était fougueux et insistant. Gaël continuait à bouger au rythme des doigts et sentait qu’un moment ou un autre il allait venir, tellement qu’il aimait ça. Il n’aurait jamais cru qu’il apprécierait ce genre de chose, il l’aurait même juré le contraire. Drôle de surprise n’est ce pas ?

Entre plusieurs baisers, il ne peut retenir de petits gémissements, laissant juste son torse s’affaisser sur celui de Lenn.
Il sentait cette crème s’échauffer en lui comme un doux poison qui s’infiltrait dans son corps. Il se sentait vraiment bizarre mais pas du genre à en avoir peur.

Après une remarque assez typique de cet homme, il eut à nouveau un échange d’un baiser. Les caresses sur son entre jambe n’avait fait accentuer son désir. Eu point de se mettre à califourchon au-dessus du chevalier. Les caresses de Lenn s’étaient ralenties comme si ce dernier cherchait à faire durer le plaisir.
Le domestique sentait la chaleur qui se dégageait du corps de cette homme et s’y frotta légèrement comme pour la mélanger à la sienne. Assez vite, le sexe tendu de Lenn alla se frotter à cette anneau rosé et humide du jeune homme. Gaël sentit des picotements qui montèrent le long de sa colonne vertébrale et firent crisper les muscles de son dos.

Il regarda yeux dans les yeux Lenn et comprenait parfaitement ce que désirait ce dernier. Les mots n’étaient pas nécessaires dans ce genre de situation. Levant légèrement son bassin, gaël se redressa et s’empala doucement sur le sexe de son partenaire. Il posa ses main à plat en arrière durant cette instant et laissa ses yeux entre ouvert. La crème semblait avoir ses effets et facilitait même le passage.
Gaël sentait son corps se faire posséder par celui du chevalier et un léger gémissement s’en suivit. En s’entendant, une main alla caresser ses propres lèvres.

-Il me semble que je suis aussi en train de prendre soin de toi.

Il se pencha vers Lenn et alla lui mordiller un lobe puis lui susurra quelques mots à son oreille.

-N’est ce pas ce que tu souhaitais, me voir sur toi ?

Il releva la tête et cette main qui caressait tantôt ses propres lèvres alla faire de même avec celles de Lenn. Il alla un poser un simple baiser puis entreprit de léger mouvements de bassin.

Quel ne fut la surprise de se renversement de position alors que Gaël ne faisait que commencer. Gaël se retrouvait sous Lenn , s’accrochant à se dernier comme s’il avait eu peur de tomber. Ses yeux miel remplis d’étonnement semblaient questionner le chevalier.
Assez vite il se retrouva enlacé, le visage au creux du cou de son partenaire. Il était enveloppé par des bras musclés et virils qui lui procurait de la chaleur. Sous les coups de rein de son partenaire, sa voix s’étouffait contre la peau de ce dernier. Il se surprit à fermer les yeux sous le plaisir qu’il prenait. Ses mains s’étaient mêlées aux draps, les serrant fermement entre ses doigts à défaut de le faire dans le dos de l’homme. Ceci aurait risqué de faire hurler de douleur le chevalier.

Lenn lui posa une question à laquelle le domestique ne s’y serait jamais attendu. Ce regard qui se posait sur lui, il ne pu s’empêcher de l’examiner durant un instant. Ses lèvres échangèrent hardiment ce baiser donné par Lenn malgré les secousses qu’il ressentait sous les coups de rein. Quand le chevalier rompa le baiser, un étrange bruit s’échappa des lèvres du jeune homme comme si ce dernier cherchait à respirer.
Les coups de reins s’étaient accentués et Gaël avait bien du mal à savoir quoi répondre. Il était assez dur pour lui de réfléchir aux milieux de cette effervescence de sensation et de picotements. Il avait l’impression par moment que certains frissons lui donnaient la chaire de poule mais tout ceci était vraiment bon.

-Je ne sais pas. Dit-il la voix cassée. Je suis juste bien ici. Rajouta t-il avec difficulté.

Sous toute cette pression, la chaleur montait dans tous son corps qui était surement brulant. Une légère teinte restait sur ses joues. Sa main droite lâcha le drap et son avant bras se posa sur ses yeux. Ses cuisses serrèrent le corps de Lenn accentuant ce frottement entre les deux corps.
Il sentait l’orgasme arriver et son cœur palpiter de plus en plus vite dans sa poitrine. S’était une sensation agréable et suffocante à la fois. Encore plus quand on était incapable de contrôler tout ça.

Après un long ébat Gaël avait fini par jouir. En cet instant sa main s’était serré à celle de l’homme et son dos, s’était légèrement décollé du matelas. Son corps légèrement courbé laissa évacuer toute cette pression, dans une expression sonore.

Il relaissa son corps tomber sur le matelas et ses jambes glisser le long des jambes de son partenaire. Le corps de Lenn sur lui alla garder cette chaleur si accueillante. Ses yeux fixaient le plafond et sa bouche entre ouverte cherchait à respirer de l’air frais. Son cœur continuait de palpiter fortement et sa main était restée dans celle de l’homme sans qu’il ne s’en rende compte.

Après un bref baiser, Gaël tourna la tête sur le côté profitant des caresses du chevalier pour apaise r sa respiration et ses battements de cœur. Quand Lenn commença à devenir taquin et à bouger en lui Gaël le regarda aussitôt et lui plaqua une main sur le visage pour l’écarter.

-Hey ! N’en profite pas ! Tu veux me tuer !

L’homme enchaina aussitôt par une réplique taquine qui fit aussitôt agir le jeune homme.

-J’te permets pas de dire ça !

Gaël était prêt à donner une tape dans le dos blessé de Lenn mais il ne pu agir. Il fut entrainé sur le côté et emprisonné dans les bras de ce dernier. Se débattant légèrement tout en grognant, il comprit assez vite que niveau force, il ne faisait pas le poids.
Il finit peu à peu par se calmer. Et regarder droit devant lui une étrange nature morte. Ses yeux se perdirent dans la peinture, laissant place au silence sans le moindre grognement de sa part.

-Tsss…

Quoi que… Il ne fallait pas oublier que Gaël était mauvais perdant. Mais bon il n’avait pas trop le choix d’accepter sa défaite. Il ferma les yeux en se calant contre le corps de Lenn. Il sentait cette semence couler légèrement mais il n’y accorda pas plus d’impotence pour l’instant.

- Je crois que j’ai vraiment besoin de ce bain. Dit-il calmement. Avec tout ce que tu me fais je suis tout collant.

Même s’il avait ses bras callés contre son corps, il pu légèrement les plier pour poser ses mains sur celles de Lenn.

-Et toi tu as plein de crème sur tes mains aussi… Dit-il avec une légère ire tout en ouvrant ses yeux.

-Si tu ne l’as pas remarqué, je suis toujours mauvais perdant.

C’est vrai, c’était plus fort que lui. Il devait toujours gagner quoi qu’il arrive et quand ce n’était pas le cas, il ne se gênait pas pour le faire remarquer.
Les mains contre celles du chevalier, il écouta ce dernier continuer à l’asticoter.

-J’ai pas besoin de toi pour m’essuyer. Dit-il d’un seul coup.

Il s’était fait suffisamment touché à cet endroit et avait bien peur que ça reparte en vrille entre eux deux. Regardant à nouveau cette toile, il ne pu s’empêcher de dire quelque chose dessus.

- Je ne m’y connais pas en art… Mais ta mère avait du talent…

Fermant quelques secondes ses yeux, il revit une image de sa propre mère en train de sourire. Même s’il n’avait pas eu la chance de pouvoir la garder longtemps à ses côtés, il pensait toujours aux bons souvenirs, jamais aux mauvais.
De nouvelles caresses lui firent ouvrir les yeux et certaines s’avéraient plus insistantes au niveau d’un téton. Assez sensible sous se contacte Gaël se dégagea aussitôt des bras de l’homme en tirant avec lui les draps.

-Ca va devenir du harcèlement sexuel tout ça.

Il sortit ça en sachant tout bêtement, que ça n’avait aucun sens. S’était sortit tout seul, une manière mal à droite comme une autre de dire « arrête, je sais plus ou me mettre quand tu me fais ça ». Il détourna aussitôt son regard et se leva. Sentant, un liquide couler à l’intérieur de ses cuisses. Il s’arrêta de marcher et s’essuya.

-Je vais enfiler quelque chose sinon…

Non, il n’allait rien dire sinon il allait encore tendre une perche à Lenn pour le taquiner. Laissant tomber le drap à terre, il enfila un sous vêtement puis son pantalon. Il fallait qui sorte de cette pièce pleine de testostérone. Si ça continuait, il allait encore se faire manipuler par cet homme et il en était hors de question ! Parole de Gaël.

Il attrapa sa chemise au sol et avant de l’enfiler, il s’approcha du lit et balança un oreiller à Lenn. D’une part pour le faire bouger et d’autre part par s’que ça lui permettait de se venger de toutes ces taquineries.

-Aller lève toi, faut aller prendre un bain. En tout cas moi j’y descends. Dit-il en se dirigeant vers la porte tout en tentant d’enfiler en même temps sa chemise