Balade sans but (suite de l'auberge)

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Lenn sourit a travers sa douleur lorsqu'il l'entend dire qu'il n'était pas uen fille. Ca aurait pu, mias il savait bien que ce n'était pas le cas, il finit par le pose mais le fait s'appuyer sur lui. Autant lui rendre un minimum de dignité...

Ce gamin était vexant au possible mais Lenn sentait que ce n'était qu'une apparence, il l'avait vu petit et Ichiro même s'il ne se souvenait pas, Lenn savait qu'il était pas comme ca. On changeait quand les années passaient mais pas à ce point.

Ils se trainent péniblement jusqu'à l'Hopital, Lenn avait le vertige, surement à cause du sang, il en avait perdu beaucoup avant de faire son garrot.

Il arrive enfin à la maison de santé ou on les acceuille, il est séparé d'Ichiro qui le quitte sur un désolé. Ca le fit sourire, peut-être le garçon serait moins piquant après ca... Même si l'honneur de Lenn l'avait poussé à agir comme il l'avait fait c'était pas moins la faute d'Ichiro. Au moins le jeune noble avait la peau sauve, c'était déjà un bon début.

Il sent qu'on le fait asseoir et qu'on l'allonge, le médecin passe le voir et regarde la plaie.

- Désolé mais il va falloir recoudre en profondeur et vu votre état c'est trop dangereux de vous endormir...

Lui dit le médecin, alors que Lenn hoche la tête, ca voulait dire qu'il allait se faire charcuter à vif, c'était charmant.

Le docteur lui donne un truc pour mordre dessus histoire qu'il ne se coupe pas la langue avec ses dents, lui donne un tord boyaux pour essayer de le souler un peu et commence son travail. Lenn serre les dents, étouffe ses cris qui parfois sont trop spontanné pour être cotenu, l'homme lui faisait vraiment très mal avec son crochet de boucher et le fil désinfecter à l'alcool à 90°. Alcool qui avait d'ailleurs répandu sur la plaie sans sourciller. Ca piquait et faisait en un mal de chien. Mais Lenn préferait morfler un bon coup plutôt que de perdre sa jambe... Une fois fini, l'homme lui donne une paire de bequille sur le coin du lit et immobilise la jambe. Il lui fait ses recommandations, mais Lenn s'écroule avant d'en avoir entendu la fin.

Le médecin va voir son confrère de l'autre coté de la paroi en tissus qui séparait les lits.

Ichiro se mit à râler. Et plus il râlait, plus ca lui donnait envie de râler. Le médecin en face de lui ne savait plus vraiment où se mettre face à ses regards furibonds. Alors, que celui-ci fit mine de lui enlever son haut pour observer ses blessures, le garçon s’écria immédiatement, ayant encore une étincelle d’énergie pour être fidèle à sa réputation :

- Mais bats les pattes ! Je suis pas un bébé bon sang !

Et le médecin ne réchappa à une baffe que grâce à son expérience d’Ichiro qu’il avait déjà soigné auparavant. L’adolescent rebelle retira son haut, en grimaçant parce que ça lui faisait un mal de chien, mais au moins, il tenait à le faire. Son corps était couvert d’hématomes. Des anciens qu’il s’était faits récemment, et ceux datant de la bagarre d’aujourd’hui. Il avait vraiment des allures d’ enfant battu.

- Je peux au moins t’examiner ? persifla le médecin qui commençait à perdre patience. Pour cela il faut que je te touche, jeune insolent !

Ichiro fit mine de réfléchir. Puis il répondit avec un sourire éblouissant :

- Je pense oui. Mais si tu me touches bizarrement, je te jure que mon oncle te fera perdre ton emploi.

Tout ça avec une mine joyeuse qu’il était loin de ressentir. Le médecin leva les yeux au ciel. Il appliqua sa main sur les hématomes puis sur les côtes du jeune homme. Lorsqu’il atteint celle cassé, il se prit une baffe monumentale. Celle là il ne l’avait pas prévu.

- AIEUH !!! Mais ca fait mal espèce de brute ! cria Ichiro de mauvaise humeur.
- Côté cassé, diagnostiqua le médecin. On va devoir vous appliquer de l’onguent, et faire un bandage qui va pas mal vous serrer. Vous allez devoir rester tranquille un certain nombre de temps.
- TRANQUILLE ? répliqua Ichiro qui paraissait outré de cette simple idée, vous m’imaginez moi rester comme un petit vieux à...

Exaspéré, le médecin tourna les talons, lançant à son congénère qui venait de le rejoindre pour prendre des nouvelles :

- Occupe toi de lui, j’en ai assez ! C’est un monstre intenable

Il passa derrière le paravent, là où se trouvait le chevalier. Ichiro ricanait sans pouvoir s’arrêter, ca lui faisait déguster mais il s’en fichait. Ca lui faisait du bien que les gens le détestent. Ca lui donnait de la force curieusement. Il laissa l’autre médecin s’occuper de ses soins, sans trop gigoter cette fois ci. Quand ce fut fini, ignorant l’avertissement « rester tranquille », il se releva, et alla voir comment allait Lenn.

- J’ai encore ma dague, je vous signale, alors dégagez ! menaca-t-il le médecin le visage fermé et dur.

Il rejoignit Lenn. Il était plus pâle que d’habitude. Inquiet, il s’assit près de lui, et demanda d’une voix boudeuse, ne voulant pas trop lui montrer qu’il se souciait de lui :

- Tu vas pas mourir hein ? T’as pas intérêt sinon je me trouverai comme un imbécile sans pouvoir payer mes dettes envers toi.

Il jouait avec une mèche de ses cheveux nerveusement. Il ne se sentait pas trop à sa place, au chevet de quelqu’un.

- Je peux faire quelque chose pour que tu ailles mieux ? demanda-t-il tout à trac.

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Lenn s'éveille lorsqu'il sent Ichiro près de lui.

- Tu vas pas mourir hein ? T’as pas intérêt sinon je me trouverai comme un imbécile sans pouvoir payer mes dettes envers toi.

Lenn sourit mais n'ouvre pas les yeux.

- T'inquiète pas, j'ai eu pire que ca, bien pire... Même si à cause de tes bêtises je suis moins en forme que ce matin et que le médecin m'a fait un mal de chien à me recoudre. Lenn ouvre un oeil. Mais dis moi, tu ne devrais pas te reposer? Tu fais tourner les doc en bourrique tu sais? Lenn soulève sa main, il se sentait crever. Mais ca ne l'empèche pas de caresser la tête de l'adolescent et sourire doucement.

- Si tu veux aider, ca me plairait bien que tu arrêtes de faire le singe, du moins jusqu'à ce que tu sois guérit et moi aussi. Et que tu t'allonge ici. Répond Lenn au garçon en tapotant un espace sur sa couche. Lenn ne babysittait pas d'habitude mais là il pensait que ca leur ferait du bien à tout les deux, le chevalier était aussi seul qu'Ichiro en fin de compte mais lui avait pris la voie inverse que l'adolescent. La mort de son ainé avait été une déchirure profonde pour lui et il s'était isolé en s'entourant des autres.

- Tu veux causer un peu Ichiro? Quelque chose de banal ou de moins banal... Murmure Lenn comme pour ne pas casser le silence appaisant de l'endroit. Il voulait juste être bien et aussi pour Ichiro, il ne comprenait pas trop mais c'était ce qu'il désirait.

Le sentiment de culpabilité ressurgit lorsque Ichiro apprit que le chirurgien n’avait pas été très habile à recoudre. Il pensa qu’il allait bien le lui faire payer en le rendant dingue, dès qu’il se sentirait lui-même un peu mieux. Après tout, il allait mettre pas mal de temps à guérir alors, il allait devoir trouver de quoi s’occuper. Le jeune garçon fronça les sourcils quand il s’aperçut que Lenn souriait. Il n’avait pas l’habitude de voir cette expression sur le visage des gens. Sa surprise redoubla lorsqu’il lui caressa les cheveux. En temps normal, Lenn se serait pris une sacrée baffe, mais là, il se contenta de lui jeter un regard intrigué. Il n’avait pas l’habitude des gestes affectifs depuis un sacré moment. Il rigola quand il entendit le chevalier lui dire qu’il faisait tourner les soignants en bourrique. Erreur

- Aie..Aie ! s’exclama-t-il en riant, ca fait mal quand je ris.

Il grimaça avant de continuer :

- C’est ce que je sais faire le mieux, avoua-t-il, énerver les gens. Surtout ces médecins là, c’est très facile de le faire. Le Prince aussi. Il s’énerve sans arrêt. Du gâteau !

Puis il s’allongea à côté du chevalier sans protester, chose étonnante. Il se mit à contempler le plafond en écoutant Lenn.

- Parler ? releva-t-il avec hésitation. Je n’ai pas l’habitude de parler avec les gens, si ce n’est pour les faire perdre les pédales.

Il tourna la tête vers lui, en réfléchissant. Puis il se décida à demander doucement, comme parler à voix basse, lui faisait moins mal :

- Parle moi un peu de ta famille. De tes parents...Et...tu vis seul ? Je me disais que tu étais peut être marié et tout le toutim...tu as des enfants ?

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Lenn le voit rire puis se plaindre.

- Bien fait ca t'apprendra à me jeter un verre de bière en terre cuite à la tête. Le taquine Lenn en le ramenant contre lui, il faisait pas trop chaud et puis ils seraient plus confortable comme ca.

Lenn bouge un peu pour mieux se caler dans les coussins et éviter à Ichiro d'avoir mal et de miux le caler aussi sur son torse, ou il pouvait surment entendre son coeur battre à un ryhtme lent et régulier, appaisant.

- Ca je l'avais remarquer... Tu as énerver le prince et tu es encore vivant pour en parler? Je ne sais pas si je dois t'applaudir ou te sermoner là. Oui Lenn était d'humeur plus taquine même s'il était à moitié dans le gaz.
-Quand à moi tu m'as pas encore faché, et ca me plairait aussi que tu n'y arrives pas... Parce que comme ca Ichiro resterait sur un échec et ca fait sourire Lenn encore un peu plus.

Lorsque Ichiro se déclae un peu et lui demande un peu à voix basse de lui parler de sa famille, s'il était marié... Des enfants?
Il la ramène un peu contre lui mais sans l'étouffer, Ichiro faisait un très bon chauffage personnel même s'il n'était pas bien gros.

- Te parler de ma famille? Et qu'est-ce que tu veux savoir sur les Van Helsing?Il tourne la tête vers Ichiro et le regarde cette fois yeux grands ouverts.
-Pour le mariage, non pas encore, jen'aime pas les cruches et pour le moment sur le marché du mariage il n'y a que ca... En fait ta soeur devait aller à mon ainé ou à moi, pour renforcer les liens qui unissait nos parents, mais ca n'a pas pu se faire. Et je n'ai pas encore trouver de pouliche sauvage qui aime galoper toute la journée te qui en se plaint pas dès qu'elle se casse un ongle. En fait l'idéal ca serait une femme des bois je crois mais mon père n'accepetrait jamais! Y penser l'amusait mais l'agacait à la fois.

Il réfléchit un instant.

- Quand aux enfants surement... Mais je t'avoue que je n'en ai pas la moindre idée. Parce que je ne croise que des femmes de passage et qui ne vienne pas réclamer, en fait si c'est arriver une seule fois. Lenn referme les yeux, il avait un êtit trésor dans sa demeure mais ne voulait pas en parler. Rosie avait dix ans maintenant, lui était très jeune, à peine plus vieux que Ichiro lorsqu'elle était née, sa mère morte en couche. Mais elle était une batarde et ne pouvait pas prétendre au titre de fille Van Helsing officiellement. Alors il la faisait travailler au chateau, elle était ainsi nourrie et blanchie et il pouvait la voir, mais toujours de loin... Sinon les autres domestique serait jaloux d'elle et elle se ferait battre. Lenn avait bien appris la leçon une fois qu'il avait voulu la voir d'un peu trop près.

Ichiro ne put réprimer un sourire lorsque Lenn émit un commentaire sur le Prince. Oui, il avait été assez fou pour le provoquer. Et d’ailleurs, il l’avait plutôt bien payé. Il se souvint du moment, où les mains du Prince s’étaient refermées sur son cou. Il aurait pu l’étrangler et le tuer. Mais il ne l’avait pas fait.
- Je suis le seul qui a osé tenir tête au Prince, c’est un talent qui n’est pas commun ! fit-il mine de se vanter, lui-même a su comprendre combien j’étais précieux.

Il disait ça pour fanfaronner surtout. En vérité, il avait encore du mal à cerner le Prince. Tout comme il avait énormément de mal avec Lenn.

- Ne crois pas pouvoir gagner si facilement, prévint-il, je suis sur qu’un jour tu finiras par me haïr comme tous les autres. Je suis imbattable à ce jeu.

Ichiro était persuadé de ce qu’il disait. Après tout, s’il s’acharnait autant, c’etait pour avoir du résultat. Il ne comprenait pas pourquoi Lenn le ramenait contre lui ainsi. Etre proche des gens, c’était tellement rare sauf lors d’une bagarre, qu’il était figé et tout raide, comme s’il redoutait même de respirer un peu trop fort. Il n’osait plus bouger d’un cil.

- C’est par simple curiosité, se justifia-t-il aussitôt en détournant la tête lorsque Lenn le regarde ,n’imagine surtout pas que je m’intéresse à toi

Et il écouta sagement pour une fois, tout ce que lui raconta le chevalier. Il ne put s’empêcher de rire – ce qui le fit grimacer de douleur au passage- lorsqu’il entendit « je n'aime pas les cruches et pour le moment sur le marché du mariage il n'y a que ça... ». Les femmes pour lui étaient une espèce à part, qu’il ne comprenait pas.
Il ne put s’empêcher de tressaillir lorsque Lenn énonça sa sœur. Il fronça les sourcils. Ce projet là, il n’en avait pas entendu parlé de son jeune âge.

- Je ne sais pas si tu aurais apprécié ma sœur, marmonna-t-il , elle était exactement comme moi, mais en pire ! Sauf qu’en demoiselle de bonne famille, elle le cachait vraiment bien.

Il sourit à ce souvenir. Tous les deux se chamaillant pour savoir qui avait raison. La même énergie, sauf qu’elle avait toujours été calculatrice, et que lui à cette époque n’était qu’un enfant débordant d’amour pour sa famille. Mais peut être était ce nécessaire en étant femme de manipuler les autres ? Après tout, elles avaient tellement peu de liberté....

- Tu n’es pas obligé d’obéir aveuglément à ton père, remarqua-t-il sérieusement, après tout c’est toi qui as dit qu’on avait qu’une seule vie, et qu’on devait en profiter. Autant faire ce qu’il te plait, non ?

Il soupira. Lui dès qu’il serait majeur, il savait qu’il quitterait le manoir de son oncle sans retour. Il traquerait les probables assassins de son père,et ensuite ,soit il mourrait, soit...il aviserait.

- En tout cas, tu as du courage de bien vouloir accepter de vivre avec une femme ! C’est une chose que je ne supporterai pas pour ma part, fit-il légèrement pour éviter de penser à sa sœur, on ne parle pas la même langue, et puis elles ne savent même pas se battre ! On ne pourrait même pas s’amuser à se chamailler.

C’était surtout qu’Ichiro ne voulait pas qu’on s’attache à lui, et qu’il trouvait les femmes trop sentimentales. Mais cela il le gardait pour lui. Il finit par fermer les yeux lui aussi. sa blessure le fatiguait pas mal . Il avait envie de dormir

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Lenn l'écoute sans ommetre un commentauire quand à sa soit disante précieuse personne, aux yeux du prince.

Mais lorsqu'il lui ditraitq ue Lenn finirait par le haïr ca le fit doucement rigoler.

-J'ai passer l'âge de ce genre de rancoeur Ichiro... Au pire je te punirais et nous serons quittes. Lenn trouvait l'enfant attachant en quelque sorte et son attitude réveillait son instinct de protection. Et puis il le connaissait depuis tout petit, même si il ne l'avait pas revu depuis la mort de la famille du meilleur ami de son père.

Il fronce les sourcils lorsq'il le sent se raidir.

- Tu as peur qu'on te touiche avec une intention différente que de te frapper? Il est assez curieux de ca.

Ichiro lui demande autre chose et Lenn lui répond de bonne grace:

- En fait je crois en ce qui m'aide à mieux dormir la nuit Ichiro et puis, si tu t'intéresses ou est le mal? Il lui caresse gentiment le bras qui dépassait. Pas par avance sexuelle, oh non il était à des lieues de ca. Il lui donnait juste un peu d'affection dont l'enfant semblait cruellement manqué.

L'entendre rire lui fit plaisir et lui ressortit encore:
-Aha! Bien fait à nouveau le sort du bock de bi§-ère se venge sur toi! Rit Lenn en le taquinant.

Lenn l'écoute parler de sa soeur, si il la connaissait bien en fait et il l'avait aimé, tout jeune homme qu'il soit. C'était peut-être une des seules filles qui aurait pu, dans la mesure du raisonnable, le mener par le bout du nez

- Je te confirme que c'était une vraie peste, mais une peste adorable et charmante. Je m'en souviens très bien. Lui aussi était nostalgique sur le coup.

Quand la question d'obéir à son père fut mise sur le tapis Len lui répondit ceci:

- Je ne lui obéit pas, je pense moi même que ce serais une bétise pour la famille, tu sais je l'aurais un jour sous ma responsabilité et elle doit rester protégée. Même si ca ne me fait pas plaisir, devenir le chef de famille entraine des privilèges mais aussi de grosse obligations. En fait je pense que c'est la place la moins enviable de la maisonnée car tu es nourri loger et riche... Mais au fond tes préocupations sont les même qu'un domestique à un autre niveau bien sur, mais ca concerne toujours le bien être des tiens. Lui explique gentiment Lenn sans hausser la voix, c'était son point de vue et il savait qu'Ichiro pesterait surement sur l'injustice et le reste mais c'était comme ca. Il fallait bien grandir un jour.

Lorsqu'il l'entend parler de courage et de vivre avec une femme ca le fait sourire aussi.

- Tu comptrendras surement plus tard, quand tu seras plus vieux. C'est pas uen questions de courage mais juste d'envisager le fait que quelqu'un t'attend à la maison et s'inquiète poour toi, en fait c'est pareil. Quelque soit le genre de ton partenaire. Lenn se laisse retomber sur les coussins et ferme les yeux le sommeil n'était pas loin mais il ne viendrait pas s'ils continuaient à parler ainsi.

Ichiro réfléchit à la manière qu’il pouvait utiliser pour que Lenn le haïsse. Ca le turlupinait pas mal, le fait qu’il ne semble pas du tout éprouver une quelconque rancœur envers lui, alors que c’était tout de même de sa faute s’il s’était pris ce coup d’épée. Mais contrairement au Prince, il ne semblait pas être facile à se le mettre sur le dos, ce qui étonnait continuellement l’adolescent.

- Tu as peur qu'on te touche avec une intention différente que de te frapper ?demanda le chevalier.

Le jeune homme se recroquevilla encore plus sur lui-même. Renfrogné, il répondit entre ses dents :

- J’ai pas peur ! mentit-il sans le regarder en face. Je n’aime pas ca, c’est tout. Alors évite de le faire.

Il serra les dents lorsqu’il lui toucha le bras, se retenant à l’envie de sauter du lit pour mettre ses distances. On ne l’avait pas touché comme ca depuis....une bonne dizaine d’années. Et Lenn avait touché en plein dans le mille, ca le terrifiait complètement. Il ne répliqua rien aux tiques du chevalier, mais écarta prudemment son bras pour pas qu’il recommence.

- Arrête avec ca ! Tu vas me dégoûter de l’alcool si tu continues, fit-il d’une voix nerveuse comme s’il craignait de montrer un sentiment de trop.

Ca commençait à devenir dangereux. Pour lui. Il s’était toujours juré de ne pas avoir de lien avec quelqu’un depuis la mort de sa famille. Et il commençait à se rendre compte que cette façon de discuter poliment, d’écouter gentiment quelqu’un sans l’interrompre, cela s’appelait...Sympathiser ! Quand il réalisa cela, il eut un pincement au cœur. Et en plus, le fait qu’il connaissait sa sœur les rapprochait encore plus, et cela l’accablait. Qu’est ce qu’il était en train de faire bon sang ? Il se mit à fixer avec persistance le plafond pendant que le chevalier parlait. Il ne pouvait s’empêcher de l’écouter avec attention, ce qui l’agaca profondément.

- Je ne veux pas que quelqu’un m’attende. Je n’ai pas besoin qu’on se lie à moi, et je ne veux être lié à personne, répliqua-t-il buté. Ca n’attire que des problèmes de toute manière. Quand je serai grand, je partirai seul.

Comme il ressentait un certain mal être à présent d’aborder ce sujet, et qu’il avait peur que sa tristesse se voit sur son visage, maintenant qu’il était trop fatigué pour la cacher, il se mit sur le côté. Il cachait son visage aux yeux de Lenn, et il ferma les yeux pour faire semblant de dormir. Alors que son cœur battait à mille à l’heure, et qu’il n’était pas prêt de tomber dans un sommeil rassurant et réparateur. Il avait une drôle de boule dans la gorge, et il mit tout ca sur le compte de sa blessure.

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Lenn le regarde se débattre en pleine confusion et peur, ca lui pincait le coeur de le voir ainsi.

- Pourquoi tu réagis comme ca alors? Pourquoi éviter alors que tu sembles en avoir besoin? Tu sais rester seul, c'est pas une bonne solution... C'est fuir la réalité en un sens. Je suis un peu comme toi, sauf que je m'entoure pour ressentir le moins possible le vide qui m'habite. Si Lenn lui disait ca c'était pour avancer , Ichiro, mais lui aussi. Il fallait évoluer et ne pas faire du sur place si on voulait vivre et pas mourir.

Il sourit.

-Arrêté? Ah non alors surtout si ca te dégoute de l'alcool. Lenn rit ensuite et fais plus attention à ses gestes pour ne pas le paniquer. Il fallait y aller doucement avec lui.

Il fronc les sourcil à la réplique suivante:

- Pourquoi ne veux-tu pas de quelqu'un à t'attendre? C'est si bon d'avoir un endroit ou rentrer, raconter sa journée et écouter l'autre. Partir à deux ou à plusieurs, c'est plus amusant que partir seul... Il lui caresse à nouveau la tête lorsqu'il lui tourne le dos.

-Et les problèmes eh bien il y en aura toujours, que tu sois accompagné ou seul. Lenn lui donne un peu d'affection et sent de façon instinctive que Ichiro allait craquer, ilne lui en voulait pas pour l'épée, c'était juste un coup du sort...

Sans rien dire alors il le prend dans ses bras mais n'exige rien, c'est juste une etreinte chaude et rassurante. Lenn ne le jugerait pas, il pouvait comprendre, plus qu'Ichiro ne pouvait l'imaginer. Il pouvait pleurer, après toutes ces années il fallait bien que ca sorte. Lenn savait aussi que le petit risquait de le repousser mais il s'en fichait, il aurait essayer de l'aider au moins. Et une fois ce ressentiment évacuer peut-être que toute cette colère se calmerais et qu'il pourrait un peu avancer.

A nouveau, Ichiro se tendit lorsqu’il sentit Lenn lui caresser la tête. Il n’arrivait pas à comprendre pourquoi ce chevalier lui témoignait des gages d’affection. Et le pire, c’était que ses paroles sonnaient justes, et qu’il avait encore une fois raison. Il ne préféra pas parler parce qu’il ne savait pas quoi répondre tout simplement. Et la petite boule qui s’était formée dans son estomac était trop tenace pour lui permettre de réfléchir l’esprit à froid et fonctionnel. Parler pour ne rien dire, et sans force n’était pas dans ses habitudes. Il fermait étroitement les paupières, pour chasser cette sensation désagréable qui s’insinuait en lui. Il avait toujours réprimé la tristesse au fond de lui, ceci depuis tellement longtemps, qu’il avait oublié ce que c’était de pleurer. Mais ce poids dans le cœur, il le connaissait très bien. Il n’avait pas versé une larme lors de l’enterrement de ses parents. Pourtant il avait eu envie de hurler à la mort. A la tristesse s’était succédée la colère et depuis, c’était elle qui guidait ses pas. Ainsi que sa recherche de vengeance. Ca lui donnait de la force pour continuer à avancer. Alors que la tristesse et la douleur le plombaient plus que tout.
Il ne put s’empêcher de tressaillir violemment lorsque Lenn le prit dans ses bras, comme si celui-ci l’avait frappé, alors que ce n’était qu’un geste doux. Ses yeux s’écarquillèrent un instant. Cette étreinte le ramenait tellement d’années en arrière, alors qu’il n’était encore que petit garçon. Il se souvint des bras doux de sa mère et de son sourire lorsqu’elle venait le coucher le soir, et ceux plus forts, à la prise plus assurée de son père. Et ce sentiment de sécurité qu’il éprouvait lorsqu’il avait été avec eux. Ce même sentiment qui tentait de se frayer un chemin dans son armure de refoulement. Ichiro se mit à trembler. Il hésitait à laisser se craqueler sa carapace de dureté.

- Lenn...soufflat-il.

Même sa voix était hésitante et rauque. Il ne regardait pas le chevalier. Son regard violet était fixé sur un point au loin.

- Si tu ne me lâches pas maintenant, je sens que je vais pleurer...alors s’il te plait, laisse moi.

Il ferma de nouveau les yeux en se mordant les lèvres pour endiguer les larmes. Non, il ne voulait pas craquer, il avait travaillé trop dur pour redevenir aujourd’hui le petit garcon fragile et blessé.

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Lenn le ressent contre lui, il lui caresse toujours la tête cherchant juste à lui créer une tour d'ivoire ou il pourrait se laisser enfin un peu de répis.

- Non je ne te lacherais pas Ichiro. Je n'exige rien en retour mais je veux juste que tu puisses avancer. Me demande pas pourquoi je le fais. C'est comme ca, je le sens ainsi et ca doit être fais.

Il continue d'essayer de casser cette carapace qui empoissonait plus qu'elle ne protégeait le jeune homme. Et puis si Ichiro restait le sale gosse avec les autres peut importe, au moins il aurait quelqu'un à qui se confier lorsqu'il en aurait besoin, il serait le bienvenu dans sa demeure. Et Lenn pourrait se permettre de le punir pour ses bétises? Enfin on était pas encore là!

Lenn caresse encore et toujours les cheveux d'ichiro dans un geste machinal et appaisant, ca le reposait lui aussi de le faire un peu comme quand il caressait son chat Perceval. Mais Ichiro cracherait surement sur le fait d'être comparer à un matou. Ca fait sourire Lenn, heureusement que Ichiro lui tournait le dos... Mais beaucoup de ses comportements correspondait à un chat farouche.

- Tu peux pleurer Ichiro, je ne suis pas là pour te juger.

Lui dis Lenn en regardant sa nuque. D'ailleurs le souffle du chevalier aller caresser le cou d'Ichiro de façon régulière et tout aussi appésante que cette grande main qui le décoiffait en douceur.

Le coeur de Lenn batait aussi, un rythme lent appaisant et régulier, tout contre le dos d'Ichiro.

Le refus de le lâcher ne surprit pas Ichiro. Il avait bien compris que ce chevalier était aussi tête de mule que lui, depuis les premières minutes où il l’avait rencontré. La fêlure sur sa carapace s’agrandit encore un peu, au fur à mesure qu’il lui caressait les cheveux. Il ne voulait pas pleurer, mais toutes les larmes jusque là refoulées voulaient sortir, ne serait ce qu’une fois. Le corps de l’adolescent se décrispa peu à peu jusqu’à ce qu’un frisson parcourt en entier sa colonne vertébrale. Il n’eut pas la sensation de commencer à pleurer, seulement sa vision se brouillait de plus en plus. Quand il sentit des larmes couler le long de ses joues, et un goût salé monter dans sa bouche, il comprit qu’il avait craqué. Comme s’il pleurait maintenant sa famille, alors qu’il s’était montré fort et insensible pendant tout ce temps.
Il pleurait le décès de sa famille, mais aussi les souvenirs qu’il avait d’eux et les regrets qu’il ressentait. Il pleurait aussi parce qu’il se sentait bien auprès de quelqu’un, alors que ca faisait des années qu’il était en conflit avec le monde entier.
Aux larmes silencieuses, s’ensuivirent les hoquets de douleur. Même s’il plaquait sa main contre sa bouche pour étouffer ses pleurs. C’était un petit garçon qui vidait ainsi sa peine, et non pas un adolescent ni même un adulte. Comme si pendant ces minutes, Ichiro venait de rajeunir de dix ans. Il oubliait même l’endroit où il était, et s’il y avait quelqu’un pour le voir et le juger. Il pleura longtemps, mais il ne s’en rendit pas compte. Quand il eut fini, il se mit à respirer profondément quelques instants, les yeux clos. Tout cela venait de l’épuiser, la blessure, les larmes et la tristesse. Il finit par s’endormir réellement, légèrement replié sur lui-même, autant que sa côte cassée le lui permettait, comme un chaton roulé en boule. Bizarrement quand il dormait, son visage paraissait plus serein, quoique un peu pâle.

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Lenn l'écoute pleurer en silence, il n'arrête pas de le caresser gentiment, s'apaisant lui même par ce geste et attend simplement qu'il tombe de fatigue. Le doc lu avait dit que dès qu'il irait mieux il pourrait quitter la maison de soin. Mais il se voyait mal laisser Ichiro tout seul. Devrait-il le prendre avec lui ou le ramener à son oncle et tante?

Le chevalier n'en savait rien mais, il savait que s'il le laissait tout seul ici le jeune homme allait encore s'enfermer dans le reste de carapace qui lui restait et elle serait plus dure et plus coriace à casser.
Le chevalier soupire et se lève du lit.

- Je reviens.

Dit-il à son oreille pour ne pas l'inquiéter, il devait parler au doc et aller pisser. Il prend la bequille pas lion du lit et s'appuie dessus et part quelques minutes, le temps de demander à ce qu'un carosse vienne les chercher, et qu'on prévoie de quoi attacher ou monter leur chevaux rester dehors, enfin le sien surtout, il ne savait pas ou ichiro avait attacher son cheval.

Il esperait juste que le garçon ne s'était pas réveillé en son absence, il revient doucement vers son lit décider à se rahbiller correctement. Il avait fait racheter un pantalon de cuir à un jeune apprenti de la maison de santé puisque le sien était foutu. Ca serais surement inconfortable els premiers temps, mais il préferait ca que de se balader le cul à l'air devant tout le monde.

Lenn le voit toujours là, était-il éveillé ou pleurer l'avait tellement épuisé qu'il sciait sa buche comme un bienheureux? Le chevalier entreprend de se rahbiller mais sans se presser. De toute façon ilne pourrait pas dormir ici, c'était trop... Ouvert aux attaques et même s'il savait que c'était ridicule en temps de paix il ne pouvait pas faire autrement.

Ichiro dormait d'un sommeil de plomb. Au début, d'un sommeil sans rêve, profond et reposant, juste avant que les images de son passé ne reviennent lui hanter l'esprit. Comme dans bien des rêves, les images restaient floues, imprécises, mais il reconnaissait sans peine les personnes qui le peuplaient. Des silhouettes à l'allure de fantômes...toujours pâles et étrangement inexpressifs.
Il crut entendre une voix parmi ces images fantasmagoriques, mais il n'en comprit pas le sens, trop profondément endormi pour savoir que cette voix appartenait au chevalier.
Quand il ouvrit les yeux, il était encore allongé sur le lit d'hôpital. La première image qu'il vit fut celui du plafond, et il cligna des yeux plusieurs fois, pour être sur de bien se réveiller. Il regarda autour de lui. La pièce était vide. Un sentiment de malaise l'envahit. Lenn devait être parti. A quoi pensait-il d'ailleurs? Comme s'il allait se soucier de son existence ! L'adolescent s'en voulut de croire qu'il serait resté avec lui, et il allait se traiter lui même de tous les noms quand il entendit des bruits de pas. Aussitôt, il se tourna vers la porte, mais en prenant soin de fermer les yeux à demi, pour faire semblant d'être toujours endormi. Il n'avait pas envie de parler à un satané médecin. Mais c'était le chevalier qui revenait. Agréablement surpris, il resta dans cette position quelques secondes avant d'ouvrir franchement les yeux et se redresser sur le lit, avant de finalement s'assoir.
Il avait encore un peu honte de s'être montré en spectacle ainsi devant lui, mais pour l'instant, il ne voyait pas de trace de moquerie sur son visage.

- Ah tu es là, fit-il platement pour cacher sa culpabilité d'avoir pu douter de lui.

Il remit ses cheveux en ordre machinalement en soupirant. Il se sentait encore fatigué, et son corps était entièrement douloureux. Il se demandait combien de temps s'était passé depuis qu'il s'était endormi.

- J'imagine que nous devons évacuer les lieux vu que nos vies ne sont pas en danger ? demanda-t-il en veillant de ne pas trop le fixer pendant qu'il se rhabillait.

Il se mit debout précautionneusement. Il essayait de ne pas trop regarder Lenn, mais en même temps ne pouvait s'en empêcher. Que pensait-il de lui maintenant ?

- Il faut que je récupère mon cheval. Brume doit traîner quelque part en ville. J'espère qu'il a fait moins de bêtises que moi. Avec un peu de chance, il ne sera pas loin. Il vient toujours quand je le siffle.

Il jeta un coup d'œil noir au médecin qui allait entrer dans la pièce. Ce qui le fit battre en retraite immédiatement. Un sourire victorieux étira les lèvres du jeune homme.

- T..Tu voudrais bien rencontrer mon oncle? fit-il en se retournant vers le chevalier hésitant. Histoire que ma version des faits tienne un peu, sinon il ne me croira jamais ! Et je suis trop fatigué pour éviter les projectiles facilement !

Invité

Lenn avait une de ces chemises qui vous laissait les fesses à l'air, mais ca ne le génait pas tant que c'était dans le contexte hors ici tout le monde était logé à la même enseigne.

Il hoche la tête.

- Oui je susi là, pourquoi ca t'étonne?
Le taquine le chevalier en dépliant le nouveau pantalon.

Lenn le regarde mettre de l'orre dans ses cheveux et ne peux s'empêcher de lui dire:

- Tu n'aurais pas du... Tu étais franchement trognon comme ca.
Oui il continuait sur sa lancée, avec un petit sourire qui en disait long.
Mais il tempéra ca par:

- Ca va tu n'as pas trop mal?
Tout en inclinant la tête avec inquiètude sincère.

Lorsqu'il entend Ichiro lui demander s'ils devaient débarasser le plancher il hoche la tête.

- Mais toi tu vas devoir rester encore un peu, j'irais prévenir ton oncle, les côtes pourraient te perforer un poumon... Donc faut pas bouger.

Lui indique Lenn en se relevant apr!s avoir enfiler un caleçon et les jambes du pantalon et les placer tous les deux sur ses fesses. Le pantalon de cuir lui moulait le postérieur musclé comme une seconde peau. Il le sent le regarder et Lenn se tourne vers lui.

-Qu'est-ce qu'il... Ichiro va te coucher, écoute ce que je te dis....
Lenn avait tendu le doigt vers le lit, laissant par la même la question en suspens de savoir pourquoi il le regardait ainsi.

Quand il l'entend parler de brume le cheval Lenn hoche la tête.

- On te le ramènera pour l'instant j'enverrais mes hommes l'attraper et il sera nourri et loger dans mes écuries en attendant que tu ailles mieux, va au lit.

Soupire Lenn en le voyant toujours debout.
Puis un médecin entre puis bat en retraite.

-Ca aussi va falloir arrêter... Sinon tu guerirar pas correctement.

Lenn s'était pencher vers lui pour être à hauteur de regard, on ne voyait aucune moquerie, juste un soucis de bien faire avec Ichiro.

Lors de sa demande il le décoiffe encore et lui répond:

- Oui en allant le voir, mais pas de suite... Demain peut-être e attendant un messager ira le prévenir ou tu es. Je reviendrais te voir demain.

Lenn le pousse finalement gentiment vers le lit pour le border.

Le « pourquoi ca t’étonne » tira une petite grimace à Ichiro. En effet, il s’attendait plutôt à se retrouver seul. Peu de gens aimaient traîner avec lui de toute manière, et il avait toujours du mal à accepter que Lenn fasse l’exception.

- Tu n'aurais pas du... Tu étais franchement trognon comme ca.

La remarque le fit se raidir immédiatement. Les compliments aussi ne lui étaient pas habituels. Surtout par un homme à demi nu. Il se mit à regarder ailleurs en marmonnant, gêné :

- Dis pas d’âneries, Baka !

S’il avait été un autre, Lenn se serait fait engueuler comme du poisson pas frais pour avoir seulement eut l’idée d’associer son image au mot « trognon ». Car Ichiro faisait tout pour ne pas l’être justement, alors c’était frustrant qu’on mette à bas son image de cette manière.
Mais parler fort n’était pas très agréable avec une côte cassé en plus. Il inspira à fond, pour reprendre de l’énergie, mais cela aggravait la douleur alors il cessa vite.

- Ca va, répondit-il en crispant un peu ses doigts sur son pantalon, je commence à avoir l’habitude de dérouiller. De toute façon, ça change pas grand chose de se lamenter.

Il fronça les sourcils. Il n’avait pas très envie de retourner se coucher. Surtout qu’il sentait qu’il allait vraiment s’ennuyer seul sans bouger. Mais chaque mouvement qu’il faisait debout n’était pas agréable et il savait au fond qu’il guérirait plus vite ainsi.
Il se remit au lit en râlant :

- J’obéis parce que je suis fatigué hein ? Ne crois pas que je vais devenir un gentil toutou docile.
Il le regarda le border d’un air curieux. Cela lui paraissait tellement singulier qu’il ne peut s’empêcher de lâcher un rire, qu’il regretta aussitôt :

- Ouille ouille, s’exclama-t-il sans pouvoir s’en empêcher, tu fais attention à Brume, hein ? Il est pas très commode au début, mais faut pas lui faire de mal d’accord ?

Puis il reporta sur le médecin qui revenait, rassuré de voir Ichiro maîtrisé au lit. L’adolescent lui jeta un sourire glaçant.

- Pour les médecins, je peux rien te promettre par contre. Je vais juste essayer de ne pas commettre de meurtre immédiat, sourit-il avec un minois d’ange qui contrastait étonnamment avec ses paroles.

Le médecin s’approcha alors de lui pour l’examiner et changer ses bandages, demandant à Lenn d’évacuer la pièce pendant les soins. Ichiro ne lui dit pas au revoir. Il s’était peut être adouci légèrement envers lui, mais il n’allait pas devenir enfant de chœur pour autant.

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