Pourquoi les gens restaient vague et toujours aussi mystérieux. Ce chevalier n’était pas réellement précis dans ses réponses et ne pas savoir ce qui allait se passer par la suite crispait le jeune homme qui continuait sa route sur la mule.
Il voyait au loin la silhouette de la demeure de l’homme et se dit que ce dernier semblait avoir un sacret héritage. La bâtisse était immense et se dénotait du paysage.
L’homme lui disait qu’il avait fait un bon travail, Gaël pensait plutôt qui avait endossé une tâche ou plutôt fait le sale boulot que les autres domestiques n’aimaient pas faire. En tout cas c’était sûr courir comme un malade dans la forêt, se retrouver couvert de boue et trempé il n’allait plus le refaire de s’y tôt. Au fond de Lui gaël en voulait énormément à cet homme qui faisait perdurer ce genre de tradition dégradant pour les pauvres gens. Gaël aurait voulu refuser d’être une proie, mais ce chevalier avait eu des arguments bétons pour l’en dissuader.

Gaël donna un petit coup de talon pour faire avancer plus vite son destrier s’approchant peu à peu de la demeure. Les murs et les détailles de la bâtisse devenaient de plus en plus distincte se dessinant sous les nuages gris de ce ciel tourmenté.
Les yeux miel du jeune homme observaient avec détaille cet endroit et quand il passa l’entrée de la demeure pour arriver dans la cour intérieure, Gaël leva la tête regardant dans sa totalité l’immensité du domaine.

Esther s’arrêta au milieu des graviers humides et des hommes s’avancèrent vers eux pour s’occuper de leur monture. Gaël descendit d’Esther et la caressa discrètement avant de fixer ces inconnus qui s’attelaient à leur travail. Il les observait avec curiosité puis tourna la tête vers les immenses grilles de l’entrée qui étaient encore ouvertes.
Durant un instant il hésita entre rester ici ou prendre ses jambes à son cou et partir en courant. Après tout malgré son physique frêle, il lui restait encore de la force même si cette course au milieu des bois l’avait bien fatigué.
Non vraiment à force de fréquenter tous ces nobles et chevaliers, Gaël avait fini par perdre toutes estimes et confiance en eux. C’était peut-être radical pour idée et régressif pour ces gens mais ils n’avaient jamais cherché à avoir une bonne image auprès des domestiques du château.

-Messieurs.

Une voix féminine résonna dans la cours ce qui fit sortir Gaël de ses pensées. Une servante les attendait à l’encadrement d’une grande porte les invitant à entrer. Gaël regarda le chevalier, puis la grille qui venait juste d’être refermé. Avec hésitation il finit par faire un pas vers la servante et rentra enfin au chaud dans cette immense demeure.
La porte se referma dans un bruit lourd et Gaël sentit aussitôt la chaleur l’envelopper. Il baissa ensuite sa tête vers ces pieds ou une marre d’eau commençait à se former à cause de ses vêtements trempés.

-Tsss…

Cette journée était vraiment étrange.

-Perceval ? Qui est ce Perceval ? Demanda Gaël tout en se dirigeant vers le jeu.

Il avala une autre gorgée de vin puis posa son verre sur un meuble. Passant devant Lenn, il prit la boule dans les mains de ce dernier et le regarda droit dans les yeux.

-Je n’avais pas l’intention de vous laissez gagner. Sinon où serait l’intérêt de ce jeu.

Il fixa le blason dessiné sur l’objet puis s’éloigna un peu de Lenn afin de se positionné le mieux possible pour lancer la boule. Quand il disait qu’il avait l’intention de gagner, le jeune domestique le pensait réellement. Depuis tout petit il avait la sale manie de toujours vouloir gagner à tous jeux. Et quand il perdait croyez-moi que s’était un sacret mauvais joueur. Il détestait cela, il sentait toujours une certaine frustration qu’il ne supportait pas.

Il regarda un instant Lenn se demandant si ce dernier était bon à se jeu. Après tout le chevalier avait sûrement plus d’expérience que lui. Il avait un avantage… Mais gaël ne comptait pas se laisser faire.
Il se concentra ensuite sur le jeu et lança la boule qui alla heurter les quilles dans un grand fracas. Il ne restait au final plus que deux quilles debout mais au grand désespoir du domestiques celles-ci était à l’opposé. Il pesta un instant le temps de récupérer la boule et se reconcentra pour lancer une deuxième fois. Comme il le pensait seule une quille tomba et l’autre ne bougea pas d’un pouce.

-Tsss…

Gaël alla récupérer son verre posé sur le meuble et bu une gorgée du nectar.

-Je crois que ce n’est pas mon jour de chance pour les jeux.

Il s’adossa au meuble et regarda Lenn attendant de voir ce que ce dernier allait bien pouvoir faire comme score.

Il sous entendait quoi au juste ? Qu’il le laissait gagner ou tricher ?! Gaël fronça les sourcils n’appréciant pas du tout ce favoritisme. Il aurait pu lui dire plutôt qu’il ne jouait pas à la bonne distance. Le jeune homme avala une grosse gorgée de sa boisson tout en regardant l’homme jouer.
Ce dernier avait un sacret lancé et en deux coup il abatta toutes les quilles. EN voyant ça Gaël faillit s’étouffer avec sa boisson et se mit légèrement à toussoté. Sous le coup de la victoire à ce premier lancé le domestique avait avalé de travers son vin.

Reprenant sa respiration normal, il entendit l’homme dire que s’était peut être son jour de chance. Mauvais perdant qu’il était Gaël avala cul sec le reste de son verre retrouvant toutes ses forces.

-Ne parlez pas trop vite. Dit-il en posant son verre vide.

Il arriva au niveau de Lenn, là où il fallait lancer la boule. Prenant l’objet dans une de ses mains, il attendit qu’un domestique remette les quilles en place pour bien se concentrer. Il lança enfin sa boule qui alla rouler jusqu’aux quilles. Tout le côté droit tomba, mais les quilles du côté gauche restèrent debout.
Il jeta un coup d’œil à Lenn et prit une autre boule. Il la lança mais celle-ci loupa deux autres quilles.

-Ah tsss… Ce jeu doit être truqué. Marmonna t-il.

Il avait dit ça sans aucune méchanceté mais juste par agacement. Il fit craquer les articulations de ses doigts qui semblaient légèrement endoloris.

-A ce rythme je vais perdre. Dit-il en restant debout les bras croisés juste à côté du chevalier

Gaël avait fini par perdre chose qu’il craignait depuis le début du jeu. Quand il regarda Lenn compter les points, il ne put s’empêcher de lâcher un léger grognement à l’écoute des scores. Ils étaient près mais au final le domestique restait le perdant. Quand Lenn lui demanda s’il était déçu, à la simple vu du visage du jeune homme on pouvait lire sa déception.

-Si, beaucoup. Avoua Gaël.

Il se demanda sur le coup si le chevalier n’était pas en train de s’amuser de tout cela. Pendant qu’il digérait sa défaite, Lenn avait congédié pour le reste de la soirée ses domestiques. Gaël en profita pour aller s’asseoir sur une chaise sentant de plus en plus les effets de l’alcool. Il avait l’impression d’être de plus en plus patto.

Il leva la tête quand Lenn lui proposa de l’accompagner à sa chambre. Le domestique resta un instant un peu dans le vague et finit par prendre la parole.

-Je vais d’abord prendre un peu l’air. Dit-il tout se relevant.

Il se dirigea vers une fenêtre et l’ouvrit. Il posa ses mains sur l’encadrement de la fenêtre et respira l’air frais.

-Je savais que je ne devais pas reprendre un verre…

Il ferma un instant les yeux laissant le vent souffler sur son visage, dans ses cheveux et ses vêtements. Il avait besoin de ça pour se réveiller.
Quand il faisait des soirées avec les autres domestiques, il faisait toujours rire ces derniers quand il devenait pompette au bout de deux verres. Il avait fini lui aussi par en rire mais il essayait quand même de ne pas trop en abuser.

-Vos alcools sont drôlement forts.

Gaël se tourna vers Lenn s’adossant à l’encadrement de la fenêtre histoire de ne pas perdre l’équilibre.

-Vous… Ca vous fait rien à vous ? Vous avez pourtant bu pas mal. Dit-il d’un air interrogatif et rieur.

Avec l’alcool Gaël avait toujours un espèce de sourire accroché au visage sans qu’il ne s’en rende compte et ses yeux étaient légèrement plus brillants.

Lenn éloigna un peu Gaël de la fenêtre prétextant que ça refroidissait sa salle à manger.

-Juste encore un peu… Demanda Gaël avec une petite moue.

Mais l’homme le prit bras dessus bras dessous l’emmenant vers sa chambre.

-La soirée est déjà finie ?...

Il posa un peu de son poids sur Lenn mais Gaël arrivait à marcher. Juste quelques petites courbes par moment mais rien de grave. Vu la carrure du chevalier Gaël devait peser peu pour lui.
Il écoutait vaguement ce que lui disait Lenn mais il fit de grands yeux quand en ouvrant la porte un gros chat se mit à miauler. Ce Perceval avait l’air d’un sacret chat de garde. Ils entrèrent dans la chambre quand l’homme lui parla de choses beaucoup plus intimes. Gaël le regarda laissant un grand blanc puis il se mit à rire ouvertement.

-Vous vous êtes un sacret comique. J’aurai presque cru que vous étiez sérieux.

Il s’appuya à nouveau sur Lenn et s’écarta de lui tout en continuant à rire. Lentement et faisant attention de ne rien faire tomber, il s’approcha du lit et s’y laissa tomber lourdement tout en calmant ses rires.
A l’aide de ses pieds, il retira négligemment ses bottes qui tombèrent sur le sol puis il se mit à fixer le plafond. Les couleurs de la chambre étaient dans les tons printaniers et rosés. De la dentelle décorait une sorte de baldaquin et la tapisserie était fleurie.

Gaël se redressa d’un seul coup sur le lit sans dire un mot. Et balaya du regard la pièce à la décoration très féminine. Les meubles blancs étaient ornés après de petites sculptures d’anges et de fleurs et tout ceci était de bien mauvais goût aux yeux de Gaël qui se passa une main sur le visage.
Soit il divaguait soit il y avait un problème. C’est tout naturellement et sous le choc de cette décoration qu’il se remit à rire.

-Je crois que vous êtes saoul aussi. Vous vous êtes trompé de chambre. Celle-ci doit être la chambre de votre mère ou d’une de vos cousines ou je ne sais pas quoi…

Assit sur le lit, il regarda Lenn en essayant de reprendre son sérieux chose bien difficile vu la situation.

Lenn parla à Gaël pendant que ce dernier l’aidait à retirer ces affreux vêtements de nobles. A un moment le domestique eu bien du mal à sortir sa tête de la chemise.

-Oh… Je vois. Le lit est confortable je ferai abstraction du reste. Je disais ça juste au cas ou vous vous seriez trompé.

Il dégagea une longue mèche de cheveux qui lui barrait le visage. Il se retrouva en tête à tête avec Lenn qui le fixait de son regard de félin. Le domestique détourna son regard trouvant celui de l’homme ben étrange. En faite depuis la première fois qu’il avait croisé le regard de ce dernier ça lui faisait détourner le sien. Il n’avait jamais vu de tels yeux à la fois effrayant et plein de mystère.

-Pourquoi vous me regardez comme ça ? Ai-je l’air aussi…

Lenn coupa la parole au jeune homme en lui avouant qu’il ne rigolait pas quand il avait parlé de sexe. Un simple « glop » s’échappa des lèvres de Gaël, signe qu’il venait d’avaler difficilement sa salive en entendant ça.
Sur le coup le domestique se sentait bien idiot et encore plus en pensant qu’il avait ri précédemment de la proposition de l’homme. Souvent les nobles prenaient très mal ce genre de manière de la part de leur domestique.

Il finit par tourner la tête vers l’homme un peu déstabilisé par la situation et l’alcool.

-Vous dites souvent ce genre de choses à vos invités ou simplement aux domestiques ?

Se retrouvant sous les draps, Les joues de Gaël se mirent légèrement à se colorer en entendant l’homme être aussi franc. Il l’était lui-même mais sur ce genre de sujet pas vraiment. A ce moment il n’avait pas peur mais se sentait énormément gêné.
L’homme lui demanda plus ou moins de terminé sa phrase tout en laissant ses doigts entortiller une mèche de cheveux du jeune homme.

-Je voulais juste dire que vous me regardiez par s’que je devais avoir la tête d’un pochetron…

Gaël se rendit compte de l’absurdité de ses propos mais n’eut pas le temps d’en faire un bref bilan que Lenn lui pos une nouvelle question laissant ses doigts un peu plus baladeurs.

-Vous essayez de me déstabiliser c’est ça ? Demanda aussi sec Gaël tout en se redressant en position assise sur le lit.

Bon c’est vrai qu’il l’était un peu surtout dû au faite qu’il n’avait pas la situation en main. Et puis là s’était vraiment claire comme proposition. Le chevalier voulait de Gaël pour un soir dans son lit mais le jeune homme n’avait pas l’habitude de ce genre de chose.
Oui il aimait les hommes mais il ne l’avait fait qu’avec les rares petits amis qu’il avait eu vu son sale caractère, jamais dans ce genre de situation. C’était assez tendu et confus pour lui…

-Vous allez après en parler autour d’un bon repas avec vos amis, c’est ça ? Je ne suis pas une sorte de trophée ou je ne sais quoi…

Il connaissait bien ce genre de choses. Un des domestiques du château avait eu une aventure avec un noble haut placé. Les choses s’étaient vite compliquées pour lui quand les rumeurs ont circulées. Et puis Gaël n’avait jamais fait ce genre de choses ! S’était assez soudain...
D’ailleurs lorsqu’il était serveur lors de grand banquets au château, il était le premier à s’énerver lorsqu’une main baladeuse allaient se poser sur son derrière.

-Ne dite pas que je suis mignon. Dit d’une voix légèrement cassée Gaël.

Il avait bien trop souvent entendu ce genre de propos à son égard. On disait ce genre de choses à un enfant ou on disait d’une femme qu’elle était mignonne mais il était un homme et pas quelque chose de fragile. Il ne cessait de le clamer à tout bout de champ.

Il regarda Lenn qui le fixait à nouveau de ses yeux indescriptibles.

-Ce regard devient vraiment gênant… Dit-il sans le vouloir.

Ses pensées s’étaient échappées en mots de ses lèvres qui se pincèrent aussitôt laissant une de ses mains se plaquer sur sa propre bouche pour se taire.
La voix suave de l’homme à son oreille et cette main dans sa nuque le crispèrent d’un seul coup et des rougeurs apparaissaient aussitôt sur son visage. Il baissa légèrement sa tête pour s’en cacher laissant quelque mèche de cheveux tomber sur son visage. Sa main était toujours plaquée sur sa bouche et l’autre posé à plat sur le drap.
Il ne savait pas si s’était l’alcool ou la présence de Lenn qui le faisait rougir mais ça devenait vraiment gênant. En cet instant il voulait soit se cacher dans un trou de souris, soit Foutre ses mains sur les yeux de chevalier pour qu’il ne le regarde plus. D’ailleurs le regard de ce dernier il le sentait sur lui et le Gaël habituellement si fier ne l’était plus vraiment. Se sentir ainsi s’était vraiment déstabilisant pour un jeune homme orgueilleux comme lui.

-Je n’ai pas l’habitude de tout ça… Dit-il de sa voix étouffée par sa main. Ca n’a pas l’air d’être votre cas. Rajouta t-il en retirant sa main mais en gardant la tête baissée. Ca ne vous a jamais posé de problème ?

Quand Lenn lui demanda pourquoi ses yeux le dérangeaient Gaël ne trouva pas tout de suite les mots.

-Je ne sais pas… Peut être le fait qu’ils soient perçants comme s’ils nous pénétraient.

C’était sûrement cela. On disait souvent ce qui était différent effrayait un peu les gens.

Sa tête se redressa légèrement quand Lenn affirma que tout ça ne lui posait aucun problème. Mais il ne semblait pas tout à fait avoir cerné ce que le domestique venait de dire. Gaël n’avait pas été très clair et la boisson n’arrangeait rien à cela.

-Ce n’est pas ça… On me fait souvent des avances… Mais je n’ai jamais couché comme ça avec un inconnu, juste avec mes compagnons…

L’homme lui effleura de ses lèvres sa bouche. Le visage et le corps de Lenn avait des trais saillants et durs mais les lèvres de ce dernier étaient douces. Une assez surprenante sensation. Il leva enfin ses yeux miel vers le visage de son vis-à-vis et cette main dans son dos le fit légèrement frissonner.

-Ca restera qu’entre ces quatre murs et ne croyez pas que je suis quelqu’un de facile. Dit-il comme s’il cherchait à se défendre du fait de son acceptation inaccoutumé pour lui.

Il allait peut être s’en mordre les doigts mais quelque chose le poussait à dire oui. Peut être cet homme insistant, l’ambiance de cette soirée, l’émotion de cette journée ou l’alcool…

Les draps glissèrent lentement sur sa peau laissant maintenant l’occasion aux mains de Lenn de se faire plus entreprenantes. Le corps de Gaël s’étaient refroidit quand il était resté à la fenêtre mais ces deux grandes mains étaient chaudes et se voulaient douces. Une agréable sensation pour le domestique qui laissa ses mains se crisper sur un morceau de drap. Le souffle de Lenn au creux de son cou le chatouilla durant un instant mais s’accentua obligeant Gaël à étirer le cou de plaisir et laissant cette parcelle de peau à la porter de cet homme d’un soir.

Il se laissa tomber lentement sur le matelas, quand le chevalier entreprit de s’installer au creux des jambes du jeune homme. Lenn se pencha pour l’embrasser, le premier baiser qu’ils s’échangeaient de leur rencontre. Leurs lèvres s’étaient déjà effleurées mais là ce n’était plus de l’enfantillage. Un vrai baiser qui une fois pris fin laissa légèrement les lèvres de Gaël entrouvertes.
Quand les mains de Lenn entreprenaient de retirer son sous-vêtement, le cœur de Gaël fit un léger bond fasse à tout ce qui se passait. Et quand l’homme lui fit un compliment tout en l’admirant, une barre rouge s’empara du visage du domestique fuyant du regard son amant d’un soir. Rougeur qui augmentaient légèrement sous les caressent insistante de Lenn.

Habituellement il ne rougissait pas quand il le faisait avec ses petits amis mais là s’était différent. D’une part l’alcool le faisait déjà légèrement rougir par moment. Et d’autre part il ne s’était pas préparé à vivre ça ce soir et ne connaissant pas Lenn, tout ceci était un véritable enchainement de surprise.

Une langue alla titiller et mordiller gentiment un téton de Gaël dont le haut du dos se souleva légèrement sous une petite sensation électrisante. Avec l’alcool, le domestique se sentait léger mais aussi beaucoup plus sensible qu’à l’habituel.

A nouveau les lèvres du chevalier s’emparèrent de celles de Gaël dans un baiser gouteux et tout aussi agréable que le premier. Le domestique laissa ses mains se caler dans la nuque de l’homme, touchant pour la première fois la peau de Lenn du bout des doigts. Il participa avec ferveur au baiser laissant une place confortable à l’homme au creux de ses jambes.

Gaël sentait une certaine excitation de la part de l’homme ce qui était tout à fait normale vu dans la position cocasse ils se retrouvaient.

-Doucement… Murmura Gaël qui ne voulait pas que les choses se fassent trop vite.

Et oui. Dés fois, quand les choses se faisaient trop vite s’était peut être agréable pour l’un mais pour l’autre au bout d’un moment ça ne l’était plus, s’était même douloureux. Et pour tout avoué Gaël était encore légèrement tendu.

-Vous me promettez de ne pas être trop brusque ?

Il ne cherchait pas à ce que Lenn soit doux comme un agneau se serait bien ennuyeux mais juste qu’il reste doux et non un gros bourrin au moment décisif. Après tout ça faisait quelques semaines qu’il ne l’avait pas fait. Plus exactement depuis qu’il avait quitté l’auberge et aussi son ancien petit ami qui n’accepta pas sa décision d’aller travailler au château.

Malgré ses petites rougeurs, il afficha un beau sourire et alla s’amuser à mordiller la lèvre inférieure de l’homme. Des lèvres qui d’ailleurs n’avaient cessées de le tutoyer alors que Gaël se devait de le vouvoyez. C’était une bien curieuse situation.

Gaël sentait peu à peu sa peau se chauffer sous les caresser de Lenn. L’excitation se palpait dans l’atmosphère. Le chevalier avait su trouver quelques points sensibles de Gaël et semblait en jouer laissant par moment le corps de gaël se mouvoir contre lui.
Il posa une question assez délicate au garçon. Le domestique se pinça à nouveau les lèvres fuyant du regard Lenn.

-Je crois que ça fait quelques semaines voir un mois.

Un sourire assez étrange se dessina sur les lèvres de Lenn. Un sourire que ne put qualifier Gaël qui se fit aussitôt embrasser. Il sentit légère la chaleur du corps du chevalier s’éloigner pour ensuite lui demander de se dévêtir.

Gaël afficha un petit sourire comprenant parfaitement ce que pouvait ressentir un homme en cet instant. Il se redressa et se mit à genoux tout en gardant le corps de l’homme au creux de ses cuisses. A peine avait-il posé ses mains sur le col de la chemise de Lenn que ce dernier alla caresser ses fesses effleurant un endroit bien sensible. Gaël immobilisa ses mains sur le col et frissonna tout contre le chevalier sans calculer ce qu’il se passait.
Il alla happer les lèvres de ce dernier tout en déboutonnant cette chemise rouge bien embarrassante. Une fois les boutons complètement défaits, Gaël ouvrit les deux pants de la chemise et fixa de ces yeux miel ce torse et l’abdomen de Lenn. Un corps musclé et bien dessiné se présentait devant lui gardant des marques de guerre.
Ses fin doigts allèrent caresser ces parcelles de peaux qui venaient de se dévoiler à lui comme s’il était aveugle. Il fit glisser peu à eu la chemise le long des bras de Lenn le mettait complètement torse nu puis le regarda avec un regard rieur. Il posa ses mains sur les épaules du chevalier et émit une légère pression pour que ce dernier s’allonge.

- Laisse-moi un peu faire… Dit-il en se penchant vers le torse de ce noble.

Sa langue alla s’attaquer aux deux perles rosées de l’homme, les titillants avec gourmandise pour ensuite dévier sa route entre les abdos. Lentement il traça un sillon jusqu’au nombril dégustant et laissant un doux souffle sur le ventre de l’homme.
A l’aide de sa langue et de ses lèvres, il s’amusa à faire de petit ronds autour du nombril puis il descendit jusqu’à la ceinture du pantalon. Levant légèrement les yeux vers le visage de Lenn, il retira lentement le lacet et desserra enfin cette partie mise sous pression sous le cuir.
Gaël finit par tirer sur le pantalon qui ne servait plus à grand-chose, le jetant à terre avec le reste des vêtements. Il s’avança alors de Lenn se mettant à califourchon sur une des cuisses de ce dernier. Ce penchant au-dessus de lui, il ne se gêna pas pour frotter sa cuisse bien placée au niveau de l’entre jambe de l’homme dans de doux mouvements.
Ses lèvres allèrent embrasser celles de son partenaire, n’hésitant pas à passer avec douceur le barrage, laissant sa langue caresser sa complice. Il finit par mettre fin au baiser et posa une de ses mains sur le dernier tissus qui recouvrait le bas ventre de l’homme.

-Vous voulez que je m’en occupe ou non ? Demanda t-il pour savoir si Lenn avait d’autres idées dans la tête.

Gaël y allait un peu plus franco maintenant. L’alcool faisait réellement son effet mais Lenn y avait été pour quelque chose. Il avait su mettre en confiance le garçon. Quitte à coucher avec quelqu’un autant bien le faire et y prendre du plaisir.

Gaël qui avait eu si froid dehors, il était maintenant en ébullition. Cet intrus à l’intérieur de lui l’avait tout d’abord crispé puis il s’y était habitué ressentant toutes sortes de choses. Lenn semblait expérimenté dans le domaine vu son tactile et Gaël s’était pincé à plusieurs reprises les lèvres empêchant tout sons sortir de sa bouche.
Caressant de sa cuisse l’entre jambe de son partenaire, il s’empalait à un rythme régulier sur ce doigt à la fois frustrant et si agréable. Il détourna légèrement le visage en sentant le feu venir à ses joues. Quand Lenn lui demanda de retirer son dernier vêtement, Gaël le fit glisser et sentit une main dans sa nuque sous-entendant les arrières pensées de l’homme.

Gaël leva alors les yeux vers ce dernier qui accentua par la même occasion les mouvements de son doigt. Le domestique avait bien du mal à se concentrer ayant presque l’impression que son cœur battait à l’intérieur de son ventre.
Il finit par caresser lentement l’entre jambe déjà bien dressé de Lenn avant de s’y pencher et d’y poser ses fines lèvres. Il Laissa sa main faire un allé et venu sur la verge de l’homme pendant qu’il posait des baiser qui descendaient du nombril au bas ventre. Puis il prit en bouche la verge de l’homme tout en ondulant sous cette pression que Lenn exerçait sur sa prostate.
Le domestique s’appliqua à faire plaisir à l’homme laissant sa langue et ses lèvres glisser le long de l’organe et par moment s’amusant à émettre une pression au gland de ce dernier. Il fit ainsi de longues traversées tout en massant cette verge.

Ne voulant pas qu’il y est un risque que l’homme jouisse dans sa bouche, le jeune homme se redressa et essuya du revers de sa main droite un coin de sa bouche légèrement humide. Il reposa sa main droite sur le bas ventre de l’homme continuant ce qu’il avait commencé. Lentement il se pencha au-dessus de visage de l’homme et ne put cette fois retenir un soupire de plaisir qu’il retenait depuis un bon moment.
Il cacha alors aussitôt son visage au creux du cou de Lenn sans pour autant arrêter ses caresses et ressentit à nouveau de la gêne. Il avait encore du mal à se dire qu’il faisait ça avec un pur inconnu avec qui il se dévoilait complètement autant dire les choses comme elles l’étaient. Après quelques secondes il finit par relever la tête, frôlant de ses lèvres celles- du chevalier.

-Je peux ? Demanda t-il faiblement.

Après ce qu’il venait de faire beaucoup d’hommes n’aimaient pas qu’on les embrasse et Gaël le comprenait parfaitement. Pour lui quand il couchait avec quelqu’un il fallait un certain respect mutuel.

Pour simple réponse, l’homme attrapa la nuque de Gaël le penchant pour l’embrasser, lui montrant par la même occasion que ceci ne le dérangeait pas. Quand Lenn rompit ce baiser passionné et retira ses doigts de l’antre de Gaël, le domestique ressentit encore plus de frustration. Il sentait bien que cet endroit était chaud et humide mais ça ne lui suffisait pas, du moins plus.

Il regarda Lenn lui demander de se mettre à quatre pattes. Gaël se demandait toujours ce qui allait bien se passer à chaque étape de ce mélange corporel. Il aimait ce qui se passait et ne pouvait pas dire le contraire, les réactions de son corps en étaient la preuve.
Lentement et en douceur après un nouveau baiser, le chevalier avait positionné le jeune homme tel qu’il le voulait. Gaël ne voyait plus Lenn mais il sentait le bas ventre de ce dernier se frotter contre cette rondelle qui n’attendait plus que ça. Un léger soupire presque étouffé lui échappa laissant ses mains se crisper sur les draps.

Ses abdos se contractèrent légèrement et encore plus quand Lenn s’éloigna de lui. Il tourna légèrement la tête sur le côté essayant de voir ce qui se passait. Ses yeux miel étaient luisants et sa bouche légèrement entrouverte où une respiration un peu plus forte qu’à l’habituelle se faisait entendre. Son corps et ses sens étaient en effervescence, il avait l’impression de ressentir la moindre chose qui touchait sa peau tout comme cette fine goûte de sueur qui coulait le long de son dos.

Les lèvres de Lenn ses posèrent sur une de ses rondeurs et la langue de ce dernier alla s’introduir dans cet orifice en feu. Gaël lâcha un petit gémissement laissant sa tête retomber en avant. Ses doigts s’entortillaient dans les draps et sa poitrine se gonflait et dégonflait de plus en plus vite.
De plus cette main qui caressait son bas ventre ne faisait qu’accentuer son excitation dans un rythme aussi régulier que la langue de Lenn. Des frissons lui parcourraient l’échine et il sentait que ses bras allaient fléchir sous cette tension. Un autre gémissement lui échappa et c’est d’une petite voix qu’il laissa tout d’abord sortir quelques mots incompréhensibles mais il se répéta.

-S’il vous plait… Arrêtez de me faire… Languir…

Ses bras finir par flancher, retombant sur ses coudes sans pour autant lâcher les draps. Il fixait l’oreiller, ne voulant pas voir la réaction de l’homme juste derrière lui. Gaël ne suppliait jamais les gens, il en avait horreur. Pour vous dire à quel point ceci en était une des rares occasions.

Le chevalier semblait vouloir encore le taquiner. Il se mordit la lèvre inférieure en sentant ce frottement peu catholique contre lui. La voix suave et virile de Lenn au creux de son oreille le fit à nouveau rougir mais pas de honte juste de désir. Heureusement que ce dernier ne pouvait voir le visage du jeune homme qui posa son front contre le matelas tout en captant la chaleur de ce corps qui s’était collé à son dos.
Un long soupire de plaisir résonna légèrement entre les oreillers sous les caresses et les baisers de Lenn. Sentant que ses bras allaient complètement flancher Gaël ferma un instant les yeux cherchant à rester maître de lui-même.

Il finit par tendre un bras et à attraper le poigner de cette main qui s’amusait à l’intimider un peu trop. Stoppant Lenn, Il se redressa légèrement entrainant avec lui l’homme qui le collait. Il trouva la force de se retourner face au chevalier et alla s’asseoir devant lui le callant à nouveau entre ses jambes.

Une main alla prendre celle de Lenn qu’il avait stoppé tantôt faisant introduire à nouveau deux doigts dans son antre. L’autre main attrapa Lenn par la nuque l’obligeant à légèrement se baisser vers le visage de Gaël qui alla lécher la commissure des lèvres de son ainé.

-Prend-moi ici… Soufflât-il à l’ouverture des lèvres du chevalier tout en faisant bouger les doigts de ce dernier en lui.

Il préférait être pris sur le dos et non sur le vendre. Tout simplement par s’que cette sensation de domination en tant que Uke, il l’avait toujours eu du mal à l’accepter et ceux depuis ses premières relations. Il savait qu’il en était inévitablement un, mais se faire prendre à quatre pattes par un pur inconnu s’était pour lui comme s’il le laissait complètement le dominer et son orgueil masculin ne le voulait pas.

Il alla embrasser langoureusement Lenn, l’entrainant lentement avec lui dans sa chute, s’installant confortablement sur le matelas et entre les oreillers.