Une fête foraine était organisée à Azur. Le genre de manifestation qui attirait toujours du monde en ville et qui permettait de se faire facilement de l’argent. Le chef de la troupe avait saisit ce moment pour s’installer dans une rue et ainsi faire des démonstrations aux passants. Lui qui aimait se faire de l’agent, il n’allait pas rater cette belle occasion. La seule chose qui lui plaisait bien était de quémander pour que le publique soit charitable et là, ce n’était pas toujours fructifiant.

Ce dernier se mettait en scène devant le peuple d’azur et ne cessait de parler et de faire des honneurs aux membres de sa troupe. Les applaudissements résonnaient et Issah pouvait les entendre de l’intérieure de la roulotte. En roulé dans une couverture, il attendait son tour. Généralement il apparaissait en dernier et l’attente était toujours aussi stressante.

Il y avait tout d’abord un dresseur, puis, le jongleur, les clowns, un cracheur de feu, le lanceur de couteau, puis enfin lui. Il avait prit l’habitude d’attendre, regardant tous les autres s’activer autour de lui. Le jeune acrobate, restait dans un coin et attendait patiemment.

Cette ville était nouvelle pour lui et il se demandait à quoi pouvaient bien ressembler les gens d’ici. Il n’avait cessé de voyer avec la troupe à travers les terres et pays et depuis son arrivé à Azur, il n’avait pu voir aucune personne de la ville. Le chef, lui avait demandé de rester à l’abri, disant que s’était bien trop dangereux pour lui de sortir. Le pire c’est qu’il ne cessait de veiller à ce qu’il ne bouge pas. Le jeune homme était donc resté dans le camp et put enfin bouger aujourd’hui pour leur représentation. D’ailleurs, il s’y était entrainé avec dureté et ne s’était jamais autant fait engueulé par le chef que maintenant.

Toujours emmitouflé dans sa couverture due à la température basse, il se demandait s’il allait tenir. Le lanceur de couteau était déjà en représentation et semblait attiser la curiosité des gens. Issah se leva lentement et laissa la couverture tomber à terre. Il se frotta les mains et fit quelques geste pour réchauffer ses muscles endolorie. Même s’il était souple à la base, il se devait de se préparer.

Arriva le moment où le lanceur de couteau rentra dans la roulotte et qu’Issah entendit son nom. Vêtus d’un simple pantalon blanc en toile, il hésita un moment à sortit, puis il posa enfin un pied sur un grand tapis. Il regarda les gens qui le fixaient puis fixa son chef qui lui fit signe de s’approcher. Faisant quelques pas sur le tapis, il sentait son cœur battre à cent à l’heure. Il entendait les gens parler autour de lui, il les voyait sourire ou le montrer du doigt mais il ne les comprenait pas. Ces derniers parlaient bien trop vite pour lui.

Il ferme les yeux et prit une grande respiration puis commença ses acrobaties sous le violon d’un des membres de la troupe. Ses gestes étaient souples et sûrs. Il savait où il allait et ce qu’il avait à faire. Tout y passait, des roues, aux saltos à de multiples souplesses et équilibres en tout genre.

Quand il eut finit. Il se mit au milieu du tapis et salua timidement la foule qui se mit à applaudir. Il se redressa en observant avec curiosité la foule de ses yeux noirs. Soudain une couverture alla lui recouvrir les épaules. Il leva les yeux vers son chef qui lui souriait et fit de même.
L’homme se mit à l’acclamer puis l’attrapa par une épaule, l’entrainait vers la foule. Il tendit un chapeau pour demander des pièces en compagnie d’Issah. Il avait prit l’habitude de faire ça avec le jeune homme. A parement cela ameutait plus de monde et plus d’argent remplissait le chapeau.

Une jeune femme félicita Issah, qui la remercia poliment d’un simple merci. Son accent charma la jeune femme qui rajouta une autre pièce dans le chapeau. Ils faisaient donc ainsi le tour de la foule et s’arrêtèrent devant un grand chevalier. Calé sous le bras de son chef, Issah posa ses yeux noirs sur l’homme en armure de cuir une épée qui dépassait de son dos et une longue cape. Il laissa son regard couler sur ce dernier. Il n’avait encore jamais vu ce genre de tenue et se demandait à quoi toussa pouvait rimer.

-Alors cher chevalier ? Qu’avez-vous pensé de tout cela ? N’est-il pas doué ? Demanda le chef tout en passant une main dans les cheveux du jeune homme qui restait muet.

Le chef et cet homme parlaient entre eux. Issah avait comprit que l’inconnu avait trouvé le spectacle plaisant. Alors pourquoi l’homme n’avait Pas mis tout de suite une pièce dans le chapeau. Cet argent était important pour faire vivre leur communauté. Il sentit la main de son chef légèrement se crisper sur son épaule. Issah leva les yeux vers ce dernier qui s’était crispé.

Quand la pièce tomba dans le chapeau, cette main s’était à nouveau décrispée et le jeune homme fut soulagé que ça se passe ainsi. Il reposa son regard sur cet inconnu et visage sévère, un peut comme celui que pouvait faire par moment son chef.

L’homme lui adressa la parole mais ce dernier lui parla bien trop vite. Issah n’avait comprit qu’un mot sur deux. La voix se voulait autoritaire mais le jeune homme était incapable de faire quoi que se soit. Ses épaules se crispèrent et son chef le regarda.

-Issah.

Les yeux noirs du jeune homme se tournèrent vers son chef qui lui adressa un sourire.

-Cet homme te demande de tendre ta main. Lui dit-il en articulant lentement. Comme ça. Rajouta t-il en lui montrant le geste.

Issah fit un signe de tête et sortit un bras de sous sa couverture. Il regarda l’inconnu et tendit la main vers lui tout en le regardant.


-Pourquoi… Me demander de faire ça ? Finit-il de dire avec un léger accent.